Où le retour des roitelets locaux pour des décisions concernant l’organisation des meetings.
Pour organiser un meeting, il faut que le préfet local donne son « feu vert » après qu’un dossier ait été constitué par l’organisateur, où le facteur désormais le plus important est la facette sécuritaire sur le lieu de la manifestation. Pour certaines manifestations, fin 2016, les motards ne pouvaient entrer dans l’enceinte publique avec leurs casques, obligeant l’organisateur à prévoir en urgence des consignes, en complément des fouilles déjà pratiquées à l’entrée.
Ailleurs, ce sont les « bombes » aérosols qui étaient interdites – plus de brumisateurs par fortes chaleurs pour les enfants en bas âge – ou les perches utilisées avec des smartphones… Ou encore des sacs de moins de 10 litres de contenance, ce qui peut limiter le transport d’affaires pour une famille nombreuse…
Mais d’une manifestation à l’autre dans une même région, d’un meeting à l’autre aux deux extrêmités du pays, les contraintes rajoutées ces derniers mois peuvent fortement varier, au bon vouloir du… préfet qui, n’ayant généralement aucune compétence en la matière, s’appuie sur les avis de services plus ou moins « juges et parties ». A tel endroit, le service d’ordre comprend ainsi pléthore de gendarmes et une armada de camions de pompiers. Une semaine plus tard et à 60 km de là, une manifestation similaire révèle l’absence de toute force de l’ordre !
Alors que l’on parle d’harmonisation européenne, on en revient ainsi à des décisions locales ! De plus, l’arbitraire règne en maître quand des préfets attendent le mercredi soir précédant le week-end de la manifestation aérienne pour donner – enfin – leur accord alors que l’équipe organisatrice a travaillé depuis des mois pour monter son événement, que la communication a déjà été faite, que les avions programmés pour le plateau sont parfois déjà en route vers le lieu du meeting !
De plus, souvent à la dernière minute, ce sont alors des exigences subitement sorties du chapeau et imposées par le préfet comme le déplacement d’un parking de voitures, voire même – ce fut le cas au dernier meeting de Mulhouse-Habsheim – la volonté de repousser les distances de sécurité lors des présentations en vol, ce qui peut être un facteur destabilisant pour des pilotes s’étant entraîné avec certains paramètres.
Que d’énergie perdue suite à de telles exigences imposées dans l’urgence aux organisateurs et sans la moindre anticipation des services étatiques sur un événement pourtant programmé des mois à l’avance. On peut craindre dans ces conditions l’efficacité de la préfecture s’il fallait réagir, dans d’autres domaines de la vie, sur un événement tragique imprévu…
Avec la sensation d’être à chaque fois assis sur un « siège éjectable » (sans avion autour !) dès qu’une manifestation d’ampleur est programmée dans leur secteur, certains préfets préféreraient assurèment qu’aucun meeting ne soit organisé dans leur région, supprimant ainsi tout problème potentiel. Peut-on accepter une telle évolution laissant la part belle, sous couvert d’offrir une meilleure sécurité à la population, à ceux qui veulent s’attaquer à un état de droit ? La saison 2017 dira si le phénomène s’accentue où si la raison l’emporte… ♦♦♦
Photo © F. Besse / aeroVFR.com
manu dit
Moralité c’est beaucoup mieux vu d’organiser un meeting électoral qu’un meeting aérien….
jodel_lover dit
ok, joli constat, déjà fait maintes fois cette saison et même celles précédentes, même si la on atteint une certaine catharsis préfectorale et ministérielle .. , on fait quoi ?, les lanternes (pour les pendre) les pleurs et regrets sur le temps passé ?, quand je vois déja la professionnalisation des meetings,, qui apporte