Un photographe américain parti à la découverte de l’Europe du haut de son Piper PA-11.
Garrett Fisher est financier, photographe et… pilote. Son premier vol, il l’a effectué à l’âge de 2 ans à bord du Piper J-3 Cub de son grand-père. A 8 ans, ce dernier lui donne des léçons de pilotage sur un Piper PA-18 Super Cub avant de décrocher son brevet de pilote privé, à 17 ans, sur Piper PA-11 Cub Special.
Devenu propriétaire d’un Piper Classic de 1949, à la mort de son père en 2010, il a sillonné plusieurs fois les Etats-Unis, de la côte Est à celle de l’Ouest, prenant de nombreuses photos lors de ses vols, publiant des ouvrages de photos aériennes à partir de ses voyages en Piper. Le tout à 120 km/h en croisière, porte ouverte, avec une radio à partir de 2015… Les 100 ch du Continental O-200A lui ont permis de survoler des pics montagneux à 14.000 ft, avec environ 70 ch encore actifs… et un atterrissage forcé sur une route à 8.000 ft dans le Yellowstone.
Ces derniers temps, l’idée lui est venue de changer de paysage et de rejoindre l’Europe. Avant, il a « armé » son avion pour l’Europe, avec radio, balise 406 MHz, transpondeur mode S, démarreur, batterie et système électrique… Avec tout cela et quelques bagages, le Piper PA-11 Cub Special est devenu un monoplace…
Après convoyage du Piper en container jusqu’en Allemagne, puis remontage, Garrett Fisher a traversé une partie de l’Allemagne, de la France, pour rejoindre l’Espagne et sans doute le Maroc ensuite. Selon l’humeur, il pourrait visiter ensuite la Turquie, la Pologne ou la Norvège… Sur son blog, il dépose régulièrement les vues air-sol prises en cours de navigation, avec quelques commentaires sur la façon qu’a un Américain d’appréhender l’aviation générale à l’européenne…
Sans parler du coût du carburant, même si la consommation du O-200A n’est pas astromique, ni des difficultés, notamment en France, d’avitailler sur certains terrains, surtout ceux non contrôlés car s’il le peut, notre pilote américain aime la liberté du vol hors espace aérien contrôlé… Il a découvert ainsi l’obligation réglementaire de voler à basse altitude, pour contourner la zone d’Orange notamment, en ayant ainsi l’obligation de voler dans le relief, dans les rotors alors que le Mistral était bien présent… En Allemagne, il lui a fallu négocier pour obtenir un tarif honnête au niveau des taxes d’atterrissage faute d’un certificat de limitation de nuisance de son appareil. ♦♦♦
Son aventure européenne à suivre sur son blog avec de nombreuses photos aériennes des paysages survolés…
Photo © Vincent Kager via Garrett Fisher