Trois exercices à la suite autour d’Egletons et Ussel…
Après un premier exercice MICA ce 15 septembre, la région Centre sera à nouveau largement touchée par le même exercice le 29 septembre, avec 3 ZRT. Et ce n’est pas tout… car l’exercice VOLFA – du 5 au 14 octobre – prendra la suite avec toujours une large ZRT allant du sol au FL195 (ça laisse peu de marges aux VFR…). ♦♦♦
Philou dit
Le gros problème avec ces exercices militaires, c’est que leur diffusion et visibilité est très restreinte.
Elles concernent pour l’essentiel le périmètre des R68. Hors, ce jour-la, les Notam qui informent de l’activation de ces R68, ne prennent pas en compte l’horaire de l’exercice spécial, mais informent d’autres horaires indépendants. Assez incroyable! Et source de confusion pour les pilotes.
De plus, le périmètre sud des R68 n’est pas mentionné sur les cartes OACI de l’IGN, qui se limitent à montrer les R68 ABCD, et non pas E, car commençant au FL115, exactement le niveau maximum de la carte IGN. Assez aberrant! Et source de graves erreurs en vol.
Pour finir, il est avéré que les militaires n’ont aucune répartie de la part des représentants des Fédérations lors des consultations pour la créations de ces zones.
Si seulement les notams classiques informaient des horaires des R68 lors de ces exercices, et mentionnaient qu’elles vont exceptionnellement jusqu’au sol, ce serait un grand pas!
V. A. dit
Il convient de préciser que les zones de ces SUP-AIP sont activées uniquement en semaine et que les aérodromes impactés peuvent malgré tout voler en tour de piste (ou en départ de nav pour Aurillac).
Il y a donc une limitation des nuisances vis à vis de l’aviation générale (rien à voir avec les ZIT délirantes de l’euro 2016 qui ont fermé des aérodromes parisiens pendant le week-end).
Cependant, l’armée de l’air gagnerait à faire des efforts dans ses relations avec les pilotes d’aviation générale, pour faire connaître leurs missions (auquelles les pilotes privés participent parfois : qui n’a jamais fait de relais radio entre des mirages en basse altitude et le contrôle aérien ?) et mieux faire passer la pilule des exercices.
Il arrive par exemple que les bases aériennes invitent les pilotes des aéroclubs voisins à venir se poser chez elles pour une journée découvertes. Ce type d’initiative mériterait d’être systématisé.
L’étonnement face à la tenue d’exercice alors que « l’activité militaire a fortement diminuée » peut s’expliquer par la fermeture des bases et donc la concentration de moyens… qui au passage diminue le nombre de zones : par exemple la fermeture de la base de Cambrai à fait disparaître toutes les zones du Réseau Très Basse Altitude du Nord de la France.
aerovfr.com dit
Si le planning de la DIRCAM est bien à jour, il ne s’agit que d’exercices « nationaux ».
http://www.dircam.dsae.defense.gouv.fr/images/stories/Doc/calendrier_previsionnel_exercice_defense.pdf
bianco dit
Posé récemment sur un des terrains concernés par ces zones, j’ai eu l’occasion de discuter avec les membres du club : ils sont ulcérés par ces zones répétitives et les contraintes qu’elles génèrent. Ils ont tenté de faire intervenir les politiques, sans gros succès, jusque là. Il semblerait, d’après eux, que des forces aériennes étrangères viennent aussi faire des entraînements dans les zones concernés.
Il est pour le moins curieux que, l’activité militaire ayant fortement diminué, les zones réservées, elles, continuent à prospérer. Drôle de pays…
michel bianco