Une exigence imposée à partir du 26 août par les nouvelles « opérations aériennes » version EASA.
Le nouveau règlement européen en matière d’opérations aériennes (965/2012) précise l’emport obligatoire désormais d’une trousse de secours (FAK ou First Aid Kit, kit de premiers secours) pour les engins motorisés certifiés (avions, hélicoptères). Si son contenu est laissé à la discrétion de l’exploitant ou de l’utilisateur – rien ne vous interdit d’embarquer des couvertures de survie ou un brancard pliable… – un contenu minimum est cependant précisé, avec un texte similaire pour l’avion et l’hélicoptère, à savoir :
– « une trousse de secours doit comprendre les équipements appropriés en nombre suffisant. Cependant, elle peut être modifiée par l’utilisateur/exploitant selon les spécificités des opérations (type de vols, durée, nombre et âge des passagers, etc. ».
– elle doit comprendre : « des bandages (de tailles variées), des pansements pour brûlures (petite et grande tailles), des compresses (petit et grand format), de l’adhésif (différentes tailles), un produit pour désinfecter les blessures, une paire de ciseaux et des gants jetables ».
Par ailleurs, le texte précise que le suivi de la trousse de secours doit être assuré dans le temps avec :
– « inspection périodique pour confirmer, dans la mesure du possible, que le contenu est maintenu dans de bonnes conditions pour un éventuel usage,
– remise à niveau à intervalles réguliers, en suivant les consignes indiquées, ou selon l’usage effectué,
– remise à jour après une utilisation en vol à la première occasion, quand des produits de remplacement sont disponibles ».
Attention donc aux dates éventuelles de péremption de certains contenus.
Pour le planeur et le ballon, la trousse de secours n’est pas imposée. Mais pour ces deux types d’aéronefs – comme l’avion et l’hélicoptère d’ailleurs – ils « devraient » (« should » et non pas « would » pour les traductions franco-françaises…) bénéficier d’un « équipement de survie » s’ils survolent des zones dans lesquelles les missions de « recherche et sauvetage » seraient difficiles à mener, à savoir :
– « un équipement de signalement pour envoyer des messages de détresse,
– au moins une balise de détresse ELT ou PLB,
– de l’équipement de survie additionnel selon la trajectoire prévue, prenant en compte le nombre de personnes à bord ».
L’équipement de survie additionnel – qui devrait être embarqué quand jugé nécessaire – doit comprendre au moins « 500 ml d’eau, un couteau, une trousse de secours, les codes de signalisation air/sol ». Les zones où la fonction SAR (Search and Rescue) est jugée difficile sont constituées notamment de tout secteur largement non habité (vol en montagne…). ♦♦♦
Photo issue du net. Une trousse de secours doit se trouver dans le commerce à moins de 20 €
manu dit
Comment a t-on pu (sur)vivre sans jusqu’ici? Ca ne fait jamais qu’un truc de plus à bord qui sera remisé en fond de soute de préférence… prochaine étape : la formation obligatoire de secouriste type CCA (cabin crew attestation) voire l’emport d’un PNC pour compléter la trousse si transport d’un ou plusieurs passagers. Où va t-on?