Du coavionnage tout public au coavionnage entre pilote privés…
Ayant pris en compte la position de la DGAC, opposée au coavionnage tout public sauf à bénéficier d’un certificat de transport public, les sites de coavionnage font évoluer leur « business plan » pour s’adapter à la situation tout en ayant noté le regard moins négatif de l’EASA sur ce dossier – la réglementation européenne en la matière serait prévue courant août.
Ainsi, Flymates a décidé désormais de « faire le choix du coavionnage entre pilotes privés uniquement » pour s’assurer que « chaque personne qui monte dans l’avion connaît bien tous les risques et les bonnes pratiques ». Cette possibilité n’étant pas nouvelle puisqu’autorisée depuis des décennies par la réglementation, avec le partage des frais entre les occupants d’un même aéronef, ce site entend dynamiser cette pratique avec un « réseau social qui reconnecte tous les pilotes privés » et propose « un lieu d’échange et de partage adapté à l’aviation légère ».
La mise en relation peut ainsi concerner deux pilotes d’un même club qui sont… donc déjà en contact pour organiser un vol commun au sein de leur association. Dans le cas de deux pilotes d’aéro-clubs différents, un seul pourra être commandant de bord. Ce sera également le cas si l’un des pilotes est propriétaire de l’appareil. Dans ces deux derniers cas, Flymates met en avant la possibilité de « partager les frais » mais aussi de découvrir une nouvelle machine, même en tant que passager.
Dans cette optique, un blog a été ouvert, recensant récits de vol et évènements, pour susciter « l’envie de voyager ». Un premier Flymeet a été organisé le 5 juillet dernier avec une vingtaine de pilotes réunis dans un bar à Paris pour échanger autour de leur passion – type d’opération annoncé comme devant être reconduit à l’avenir. Revendiquant « 300 pilotes en France métropolitaine » et « plus de 40 vols partagés vers des destinations variées comme la Corse, la Bretagne, l’Ile d’Yeu ou encore Marrakech », Flymates entend aider les pilotes à « gagner en expérience, découvrir de nouvelles destinations et de nouvelles machines ».
Pour conforter ses choix, le site a mis en ligne un « grand sondage sur le coavionnage » qui s’avère dans les faits être un questionnaire très court et assez binaire « pour connaître l’avis d’un maximum de pilotes (et des non pilotes) sur le coavionnage et de faire une synthèse des réponses par la suite », le site s’engageant à publier les résultats après avoir enregistré au moins 500 réponses. ♦♦♦
Lien vers le sondage de Flymates.
Eric Benoit dit
Quelle idée que de penser qu’un pilote privé puisse avoir envie de partager les frais d’un vol où il ne serait que simple passager (parce que n’appartenant pas au même ACB, il ne pourrait pas être CDB) !
En revanche il y a certainement pléthore de club ou on ne voyage pas, parce que les pilotes ne se connaissent pas et que le club est trop poussif pour susciter un mouvement collectif. Ca n’ouvre que sur un modèle économique marginal.
En revanche le coavionnage de Wingly et autres, est utile et plein d’avenir.