Le retour d’un concept déjà centenaire…
L’auto-avion n’est pas un concept nouveau. L’idée date d’au moins 1917, avec l’Autoplane de Glenn Curtiss qui ne prendra pas l’air. En France, René Tampier fait circuler à Paris, en 1921, son Autoplane, un biplan dont les ailes se replient rapidement, permettant à l’aéronef de rouler sur route, empennages en tête.
Au fil des années, de multiples projets prendront naissance, dans différents pays, qu’il s’agisse d’avions ou d’autogires dont les voilures peuvent être déposées rapidement pour poursuivre son chemin au sol. Plusieurs appareils prendront l’air, certains construits à plusieurs exemplaires. Citons la Flying Car de Convair ou l’Aerocar de Mouton Taylor, un engin qui sera certifié par la FAA américaine sans connaître pour autant le début d’une production.
Ou encore la Mizar Flying Car, résultat de l’accouplement d’une Ford Pinto avec la voilure et les empennages d’un Cessna 337 Skymaster. En France, Paul Lebouder fera de même avec une Vespa 400. De nos jours, plusieurs constructeurs ont remis au goût du jour ce concept d’auto-avion. Le plus avancé semble être Terrafugia et sa Transition acceptée par la FAA dans la catégorie des Light Sport Aircraft (LSA) avec une augmentation de la masse maximale autorisée mais dont la production tarde à être lancée.
Autre candidat potentiel, l’AeroMobil dont la version 3.0 est exposée jusqu’au 1er août au Justus Lipsius Building à Bruxelles. C’est l’ultime évolution d’un concept dû à Stefan Klein en 1989, développé ensuite par l’industriel Juraj Vaculik avec l’aide du ministère de la Recherche et du Développement de Slovaquie. L’AeroMobile, un roadster biplace, devrait être commercialisé à partir de 2017, après une double certification : automobile et aéronautique.
Dernier industriel à sembler s’intéresser à ces « nouveaux marchés potentiels », le groupe… Toyota qui s’est déjà aventuré par le passé dans le domaine de l’aviation générale avec des prototypes réalisés par la Scaled Composites de Burt Rutan. En effet, depuis 2014, le constructeur automobile japonais a déposé plusieurs brevets pour une voiture pouvant se transformer en avion.
Dans un brevet, une toile est prévue pour se dérouler entre différentes voilures flexibles qui peuvent trouver place dans le fuselage, après repliage. Dans un autre, les voilures se superposent au-dessus de l’arrière du véhicule… Aucune précision n’est donnée pour la motorisation du véhicule et de l’aéronef… ♦♦♦
Pour aller plus loin, lecture conseillée :
– Les voitures volantes. Souvenirs d’un futur rêvé, par Patrick Gyger. Editions Favre.