De la sécurité élémentaire à proximité d’un aérodrome non contrôlé.
La situation se rencontre hélas régulièrement… Qu’il s’agisse d’avions, d’hélicoptères ou d’ULM, des aéronefs passent à la verticale de terrains sans être sur la fréquence de la plate-forme se trouvant sous leurs ailes… Parfois à hauteur de tour de piste ! Ceci relève d’une analyse des risques très particulière de la part de leurs pilotes.
Ces derniers savent-ils exactement où ils se trouvent ? Si c’est le cas, le point le plus élémentaire en matière de sécurité des vols est de prévenir de son passage au moins 5 mn avant la verticale ou le passage des axes, afin de connaître l’activité réelle, voire pour faire un écart de route et éviter la verticale si de la voltige est en cours par exemple. S’ils ne savent pas où ils sont exactement, il y a alors un sérieux problème de conscience de la situation, qui plus est si le pilote a la tête « dedans », les yeux rivés sur son GPS et n’assure plus le « voir et éviter ».
Surtout s’il s’agit d’un terrain connaissant une activité de parachutisme, de voltige ou de treuil vélivole. Dans ce dernier cas, le câble du treuil n’est pas visible en vol et le planeur qui était au seuil de piste, il y a quelques instants, peut se retrouver à près de 500 m/sol une trentaine de secondes après le début de la treuillée… Dans ces conditions, passer à la verticale d’une telle plate-forme, à hauteur de tour de piste et sans être sur la fréquence, relève de l’inconscience totale…
Et il faut noter que le nombre de treuils vélivoles se développe depuis quelques années. Un treuil n’est plus associé à un club de montagne, avec une pente à proximité. De nombreux clubs de plaine sont désormais équipés. Avec un peu de vent de face, un planeur peut grimper à plus de 500 m/sol et donc survoler une telle plate-forme en dessous de 2.000/2.500 ft n’est assurément pas une bonne chose à faire. Qu’on se le dise ! ♦♦♦
Photos © F. Besse / aeroVFR.com
aerovfr.com dit
Et si l’on poursuit, il est bon aussi de rappeler aux treuillards de bien annoncer « Fin de treuillée à XXX » pour justement libérer à nouveau la fréquence pour des aéronefs en transit ou arrivant en début de vent arrière. Il arrive que cela soit oublié et ce n’est pas très optimal non plus !
Renaud dit
J’ajouterais, en tant que vélivole et pilote de treuil, que c’est aussi très important de veiller la fréquence du terrain duquel on approche au moins une trentaine de secondes car la procédure de treuillée exige un silence radio sur la fréquence. Lorsque le « treuillard » commence la procédure, il tend le câble et attend que le pilote du planeur lui réponde « tendu » pour mettre la puissance. C’est généralement pendant ce temps là que des avions s’annoncent. Le pilote du planeur largue le câble et la procédure recommence. Pendant la treuillée, le planeur ayant une assiette d’environ 45°, il ne perçoit pas les effets de dérive. Le treuillard lui donne donc des corrections pour se réaxer. Le pilote peut aussi demander au treuillard d’accélérer ou ralentir. Mais le fait de veiller une nouvelle fréquence avant de parler dessus pour ne pas interrompre de messages en cours est valable partout.
Bons vols!