L’équipe du Solar Impulse 2 se prépare à l’ultime grande traversée maritime du tour du monde.
A New-York, dernière étape de sa traversée des Etats-Unis dans le cadre du tour du monde aux énergies renouvellables, le Si2 est préparé pour le prochain vol, la traversée de l’Atlantique Nord, dont la durée devrait être proche de 5 jours. Bertrand Piccard sera aux commandes pour cette dernière grande traversée maritime, André Borschberg ayant quant à lui traversé auparavant le Pacifique avec escale à Hawaï.
Comme le blog de l’opération le précise, la prévision météorologique demeure une science inexacte surtout si l’on souhaite une prévision très précise sur une durée de 5 jours. Il faut donc travailler plusieurs scénarios et avoir des plans B. La météo sur la route demeure importante mais il faut aussi que les conditions soient acceptables à la fois au décollage et à l’atterrissage – et ce aux horaires imposés à la fois par le trafic commercial des aéroports utilisés et par les conditions météo, d’où des décollages et atterrissages souvent nocturnes. D’où également les simulations de trajectoires effectuées par les ingénieurs d’Altran pour optimiser la trajectoire sur l’Atlantique Nord.
Les multiples contraintes à prendre en compte, pouvant de plus évoluer durant le vol, expliquent que la destination ne soit pas précisée même si quatre sites potentiels sont plus particulièrement visés, sans ordre de priorité : Séville (Espagne), Rabat (Maroc), Toulouse et Paris-Le Bourget (France). Le choix final dépendra principalement des conditions météorologiques rencontrées sur la route mais aussi de la fatigue du pilote et de la logistique à mettre en place à l’arrivée pour accueillir le quadrimoteur à motorisations électriques.
Dans tous les cas, il faut rajouter le « routing » réglementaire avec les autorisations de survol des pays à obtenir et les contacts à prendre avec les gestionnaires des aéroports susceptibles de recevoir le Solar Impulse 2. La décision de partir sera prise 24h00 avant le décollage même si, à quelques heures du départ programmé, le vol peut encore être annulé si l’évolution météorologique ne répond pas aux attentes de l’équipe des routeurs.
Les prévisionnistes tablent sur la traversée inévitable d’un front froid mais l’avion pourrait faire des « hippodromes » d’attente – durant une durée de 2 à 12h00 si besoin – pour le traverser quand celui-ci sera atténué ou disloqué. ♦♦♦
Photo © Solar Impulse
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