Un nouveau biplace à motorisation électrique, parmi les projets soutenus par Siemens.
Sous des airs de ressemblance certains avec l’ULM biplace Corvus jadis produit en Hongrie avant d’être récupéré par un constructeur chinois, le constructeur hongrois Magnus Aircraft a dévoilé à Friedrichshafen son biplace eFusion.
Ce modèle côte à côte, à train tricycle fixe, est motorisé par un groupe électrique de 60 kW développé par l’équipementier allemand Siemens. La machine vise notamment les marchées du LSA, avec une masse au décollage de 600 kg. Le constructeur ne cache pas vouloir prendre des parts de marché au niveau des avions-école. La vitesse maximale serait proche de 100 Kt.
Le prototype doit poursuivre son programme d’essais en vol après un premier vol réalisé le 11 avril dernier, à partir du terrain de Matkopuszta en Hongrie.
Pour Siemens, ce type d’appareil est un excellent terrain experimental pour développer de nouvelles technologies utilisables sur de futurs avions de transport, d’où les accords signés récemment entre Siemens et Airbus, visant à imaginer un avion de transport régional de 100 places à motorisations hybrides à l’horizon 2030. D’où la montée en puissance avec plusieurs projets développés par le groupe allemand.
Avant l’eFusion, il a déjà été question du programme Hypstair, développé avec le constructeur Pipistrel pour motoriser son quadriplace Panthera du plus puissant moteur hybride actuel. Ce groupe est constitué d’un Rotax 914 complété d’un système hybride Siemens.
Mais au salon Aero, un nouveau projet a été présenté, la motorisation d’un avion de voltige Extra 330 équipé d’un moteur de 260 kW soit l’équivalent de 330 ch. Si le prototype n’a pas encore pris l’air, l’autonomie escomptée serait d’une vingtaine de minutes, dont 5 mn de pleine puissance pour décoller et monter dans le box avant un enchaînement de voltige à la verticale du terrain. Selon Walter Extra, avec le couple généré par cette motorisation, de nouvelles figures de voltige pourraient être envisagées. ♦♦♦
Photos © Magnus Aircraft, Siemens et Aero