Une vidéo sur les risques dus à la turbulence de sillage.
La turbulence de sillage, ce n’est pas seulement un problème que les avions légers peuvent rencontrer sur les « gros » aéroports en cotoyant des avions de ligne, quand il s’agit alors d’atterrir en aval du point de touché d’un liner ou de décoller bien en amont du point de rotation d’un liner…
Tout est relatif et il suffit pour s’en convaincre de réaliser une vent arrière derrière un Rallye ou un Cessna dont les volets ont été abaissés, par temps calme, pour découvrir ce qu’est le sillage d’un avion… léger ! Un avion ayant de puissants volets hypersustentateurs va générer une forte turbulence de sillage.
La vidéo ci-dessous montre que le pilote d’un DR-400 n’a pas de solution s’il rencontre le sillage d’un Antonov An-2 peu après le décollage. Il faut se rappeler que par temps calme, la turbulence de sillage se disperse lentement, en s’écartant de l’axe initial et un décollage intervenu sur une piste parallèle peut venir « polluer » de son sillage la piste parallèle… Si le sillage descend jusqu’au sol, il peut exister encore plusieurs minutes après sa création si les conditions météo sont calmes (vent faible ou nul).
Si le vent est de travers, la turbulence de sillage de l’avion vous précédant se décalera sous le vent de la piste. Donc après le décollage, il est préférable de s’écarter au vent de la piste dès que possible. A faible vitesse, peu après la rotation, les gouvernes d’un avion léger sont moins efficaces qu’à vitesse de croisière, notamment les ailerons. D’où l’importance en cas de roulis intempestif d’un côté de contrer également au palonnier pour bénéficier de l’effet de roulis induit. ♦♦♦
Photo © Nasa. Visualisation par fumée de la turbulence de sillage d’un avion agricole.