Un exemple à souligner, la décision de la ville de Chartres de moderniser les installations de son aérodrome après avoir souhaité, il y a quelques années, le fermer…
Le projet initial remonte à près de 20 ans, développer le plateau nord-est de la ville de Chartres soit 283 hectares prévus pour divers aménagements urbains (logements, commerces, tertiaire, services, transports, parc des expositions, installations sportives). Après divers appels d’offres en 2014, le projet a été lancé avec un échéancier pour les divers projets. Parmi ceux-ci figure, en 2016, la « modernisation de l’aérodrome de Chartres-Métropole », le long de l’ex-départementale D910 devenue l’avenue Jean Mermoz.
Les nouveaux hangars de la plate-forme aéronautique sont ainsi en construction, avec 8.500 m2. Quand il est devenu maire en 2001, Jean-Pierre Gorges ne cachait pas « qu’une de ses priorités était de fermer cet aérodrome, situé en zone urbaine, dont de nombreux riverains déploraient les nuisances ». Finalement, il s’est « progressivement aperçu que ce n’était, d’une part, pas si facile à faire, et d’autre part, pas forcément une si bonne solution ».
En effet, à l’époque, l’aérodrome appartenait encore à l’Etat, gestionnaire de la plate-forme avant que le terrain soit vendu avec quelques 150 autres aérodromes, permettant à Chartres métropole de devenir, en 2007, propriétaire de l’ex-base aérienne de Chartres-Champhol. Différents projets ont vu le jour, visant à délocaliser l’activité aéronautique dans un rayon de 15 km de l’ancienne capitale des Carnutes – sans trouver de solution au vu des contraintes techniques ou réglementaires.
La politique de la ville s’est alors orientée vers une limitation des nuisances sonores avec une aide financière pour les clubs se dotant de silencieux. Au même moment, le club de vol à voile a abandonné son avion-remorqueur pour passer au trein. L’ensemble de ces mesures a eu un impact très positif vis à vis des attentes des riverains.
Le conseil municipal a poursuivi sa réflexion pour en arriver à la décision de conserver un aérodrome, considéré « plutôt comme un atout qu’une contrainte ». Cette installation s’intègre ainsi aux différentes offres sportives ou culturelles proposées par la ville. D’où la décision de mieux intégrer l’aérodrome au programme d’aménagement du plateau nord-est avec de nouveaux bâtiments plus fontionnels, à l’esthétique revue.
On notera que ces dernières années, une autre ville a suivi un même chemin au niveau de sa plate-forme aéronautique, avec de nouvelles installations (hangars, tour de contrôle, etc.) : Blois et sa plate-forme de Blois-Le Breuil. ♦♦♦
Illustrations © Cabinet L35
Edit : photo de F. Fusellier montrant les travaux en cours. Les installations aéronautiques doivent ainsi déménager pour le nord de la plate-forme et si la vue d’artiste n’est pas qu’un vue imaginaire mais bien le projet envisagé, un taxiway en dur devrait accompagner la piste en dur et remplacer le taxiway actuel en herbe, souvent fermé en fin de saison pour le protéger.