Creil, Istres-le-Tubé, Avord au programme de l’année 2016.
A raison de trois grands meetings chaque année sur une base aérienne, les Meetings de l’Air font partie de la… tradition aéronautique en France. Ils sont organisés par la FOSA, Fondation des oeuvres sociales de l’Air avec deux objectifs principaux : porter assistance aux personnels des organismes le constituant (armée de l’Air mais aussi DGAC et Météo-France) et développer l’image de l’aviation, notamment auprès des jeunes, pour susciter des vocations.
Créée en 1936 sous le statut d’association loi 1901, devenue par la suite Fondation reconnue d’utilité publique et avec un budget annuel de 500.000 €, la FOSA assure la scolarité de 350 orphelins et apporte un soutien à une centaine de familles. En 2012, pour remettre les choses à plat vis à vis d’un audit de la Cour des Comptes, il n’y a pas eu de meeting. Les années 2013-2014 sont considérées comme une période de transition avant la reprise réelle en 2015. En moyenne, un Meeting de l’Air « standard » rapporte à la FOSA 800.000 € pour 550.000 € de dépenses.
Pour les adeptes des meetings, spotters compris, la FOSA, c’est avant tout l’organisateur de meetings. Depuis cette année, le « format » a été modifié. Pour le général Gilles Lemoine, en charge de la FOSA, un Meeting de l’Air se droit d’avoir cinq facettes :
– un forum des métiers pour faire découvrir les différentes carrières possibles dans l’aérien.
– une exposition statique d’avions civils et militaires.
– une démonstration en vol de certains appareils.
– de la simulation de vol.
– un village social pour faire découvrir ses activités aux personnels concernés.
A noter que les spotters sont désormais mieux valorisés, comme « vecteurs de communication », avec la mise en place d’un conseiller Media. Lors des répétitions avec une réglementation moins stricte, des emplacements sont mis à leur disposition au plus près de la piste ou pour photographier les avions encore non sécurisés. L’inscription s’impose au préalable car les places sont comptées.
Participant au budget de la FOSA (l’accès aux emplacements « spotters » est commercialisé), les spotters servent également à la communication des Meetings de l’Air via les images mises en ligne ensuite sur les réseaux sociaux ou via le « concours de la meilleure image », les dix premières photos étant mises en ligne sur le site de la FOSA.
Au niveau des machines, le plateau est généralement composé d’un tiers d’appareils de l’Etat (armée de l’Air, Aéronavale, Gendarmerie, Alat, Protection civile), d’un tiers d’avions d’armées de l’Air étrangères et d’un tiers d’appareils anciens (avions de collection). Le format classique d’un Meeting de l’Air se déroule sur deux jours avec la répétition la veille. Chaque jour, c’est 9 heures d’animation comprenant la partie meeting avec la Patrouille de France.
Depuis 2015, la FOSA s’est adjoint les services d’un commentateur, avec Frédéric Beniada (journaliste à France Info). En amont, ce dernier a réalisé une série d’entretiens avec tous les personnels des bases (des pilotes aux mécaniciens en passant par les contrôleurs ou les fusilliers-commando) pour dynamiser le commentaire avec la diffusion de témoignages dans les haut-parleurs assurant la sonorisation du meeting.
Avec au cahier des charges la nécessité de changer chaque année de base, les Meetings de l’Air édition 2016 auront lieu à :
– Creil le 29 mai. Ce sera le dernier meeting sur la base BA110 « Lieutenant-colonel Guy de la Horie » du nord-est parisien, avant la fermeture de la plate-forme aéronautique.
– Istres les 11-12 juin. Pour la BA125 « Charles Monier », le meeting servira de cadre pour fêter les 100 ans du groupe Lafayette (la participation américaine n’est pas encore connue à cet instant) et aussi les 100 ans de Dassault Aviation.
– Avord les 18-19 juin. Meeting sur la BA702 « Capitaine Georges Madon ». ♦♦♦
Photo © aeroVFR
http://www.fosa.fr
Edit du 9 janvier : changement de date pour Istres !