Pour une meilleure prise en compte des Notams, Sup-AIP, AZBA dans le milieu vélivole.
Depuis novembre et jusqu’en février, la commission Formation de la Fédération française de vol à voile (FFVV) organise dans les régions des réunions Formation-Sécurité à destination des instructeurs vélivoles, que ces derniers soient des ITP, ITV ou déjà des FI(S à la mode EASA… Ainsi, après Saint-Grégoire (35), Saint-Auban (04) et Paris (75), les prochaines réunions auront lieu à Tomblaine (57), Parçay-Meslay (37), Bellerive-sur-Allier (03), Talence (33) et Toulouse (31).
Ces réunions, une fois par an, sont l’occasion de faire le point sur différents sujets allant de la réglementation (forcément constamment évolutive avec la participation de l’EASA…) à l’espace aérien en passant par l’accidentologie, les Rex, l’anti-collision avec le Flarm ou des rappels utiles sur l’usage du parachute de secours…
A cette occasion, la commission Espace aérien de la FFVV y fait une présentation de son concept de « Capitaine Notam ». Si certaines petites structures n’organisent pas toujours un briefing journalier des pilotes, ce dernier s’avère nécessaire pour rappeler à tous les consignes du jour, indiquer les conditions météorologiques prévues, répartir les pilotes et les machines mais aussi donner un état des lieux précis de l’espace aérien pour la journée…
S’il est de la responsabilité de tout commandant de bord d’un aéronef de « prendre connaissance de tous les renseignements disponibles utiles au vol projeté », il va de soi qu’en cas d’infraction d’un pilote du club, l’analyse remontera jusqu’au club et au contenu du briefing, d’où l’importance d’une information complète sur le sujet. Avec l’espace aérien français si complexe que les contrôleurs le reconnaissent et avec des exercices militaires qui peuvent survenir dans toutes les régions, il n’est plus possible, comme par le passé, de faire abstraction des Notams, SUP-AIP et AZBA même pour un vol local à la verticale de sa plate-forme…
Si un planeur se pose sur un terrain fermé, le vélivole pourra invoquer la sécurité mais le remorqueur ne pourra pas venir le chercher… Une ZRT peut subitement prendre vie dans un secteur habituellement vide de toute contrainte… Un meeting sur une plate-forme proche peut entraîner la création d’une ZRT active plusieurs jours sans parler de l’entraînement par exemple des militaires pour le défilé du 14 juillet ou une zone d’entraînement pour des drones.
D’où la création du concept « Capitaine Notam » pour améliorer la prise en compte des données aéronautiques lors d’un briefing dans les clubs vélivoles. Il s’agit ainsi, chaque jour de vol, de déterminer parmi les pilotes présents un « Capitaine Notam » chargé auparavant de « récolter les informationss aéronautiques et de les retransmettre aux autres, de la manière la plus appropriée », qu’il s’agisse d’un circuiteur, d’un élève arrivant au niveau du BPP, d’un pilote remorqueur ou d’un jeune lâché campagne…
La page Espace aérien de la FFVV permet un accès direct à toutes les données utiles via le Service de l’information aéronautique (SIA) :
– Notams des terrains et des FIR, même si certains sont parfois difficiles à trouver…
– SUP-AIP, soit les suppléments ponctuels à l’AIP avec la création temporaires de zones (ZRT, ZIT, etc.)
– AZBA, soit le réseau Très basse altitude de l’armée de l’Air, des couloirs qui peuvent aller jusqu’au sol et dans lesquels les équipages militaires n’assurent pas le « voir et éviter ». Ces couloirs, quand ils sont actifs, sont impérativement à éviter.
Evidemment, avec des circuiteurs pouvant s’égayer dans toutes les directions, il ne sera pas possible de ratisser la totalité de l’espace aérien français mais les terrains les plus proches pourront être vérifiés au niveau de leur accès et selon les axes de circuits envisagés, des analyses plus pointues peuvent alors être effectuées avec les SUP-AIP et les AZBA. Complétées des consignes locales et de l’altitude des niveaux de vol (FL) selon le QNH du jour (si des plafonds de zones sont à respecter), ces informations seront utiles à tous les pilotes. Elles donneront l’habitude d’avoir le réflexe « espace aérien ». En cas de doute, il restera la possibilité, en vol, de contacter les services d’information… ♦♦♦