Bientôt 90 ans d’existence pour les maquettes Guillow’s et 50 ans pour la FFAM…
L’an prochain, Guillow’s fêtera les 90 ans de production d’avions, un résultat que de nombreux producteurs souhaiteraient connaître. Bon, il est vrai qu’il s’agit de… maquettes mais cela reste un bel exploit. Située aux Etats-Unis, la société Guillow’s remonte à 1926, spécialisée dès le départ dans la production d’aéronefs en balsa. A la base, il y a Paul Guillow, un pilote de l’US Navy durant la Première Guerre mondiale.
Comme en France, dans les années 1930, l’aéromodélisme a le vent en poupe aux Etats-Unis avec de nombreux jeunes s’initiant ainsi à la construction aéronautique, à la technologie, aux qualités de vol d’appareils, aux règlages pour optimiser le vol. Ainsi, Paul Guillow va concevoir différents modèles et l’activité va prendre de l’ampleur. Les boites sont simples avec un plan 3-vues, des planches de balsa, du tissu d’entoilage et les matériaux nécessaires à la réalisation (enduit).
Durant la Seconde Guerre mondiale, le balsa fait partie des matériaux réquisitionnés par l’effort de guerre et la société doit s’approvisionner en Amérique du Sud et certains modèles seront proposés en utilisant carton et papier. Avec des modèles destinés au vol libre, l’activité connaîtra des hauts et des bas, face à l’expansion de la radiocommande mais jusqu’à ce jour, la série des « Guillow’s » va se maintenir, bien après le décès du créateur, en 1951.
La société, restée familiale jusqu’à ce jour, a développé depuis de nombreuses gammes, selon le type d’appareil, selon l’envergure ou la difficulté à construire le modèle. Les passionnés d’avions militaires y trouveront leur compte, des chasseurs de la Première guerre mondiale à ceux de la Seconde guerre mondiale, tout comme les modèlistes attirés par les avions civils, comme les Piper Cub, Piper Cherokee ou encore Cessna 150 sans oublier quelques avions de collection, du Chipmunk au Fairchild F-24.
Si l’aéromodélisme peut toujours s’avérer de nos jours être un excellent tremplin vers l’aviation grandeur, le phénomène reste moins important qu’il y a 3O ou 40 ans mais cela demeure une bonne introduction au monde aéronautique, avec de multiples disciplines, de l’avion à moteur à caoutchouc jusqu’au jet en passant par le planeur en vol de pente ou le vol circulaire. L’aéromodélisme devrait faire un peu plus parler de lui l’an prochain en France.
La Fédération française d’aéro-modélisme (FFAM) fêtera en effet son cinquantième anniversaire. Elle a prévu de regrouper en 2016 tous les championnats de France en un seul lieu, fin août en Poitou-Charentes – l’occasion, pour les pratiquants et les visiteurs, de découvrir l’ensemble des disciplines et elles sont fort nombreuses. De plus, des présentations publiques de modèles auront lieu sur l’ensemble du territoire sous le label du « cinquantenaire », la FFAM ayant changé de logo jusqu’au 31 décembre 2016. ♦♦♦