De la modernisation des avions anciens par des équipements modernes…
A la mi-septembre, la FAA a publié un amendement à la réglementation américaine, autorisant le remplacement sans complication d’un horizon artificiel (Attitude Indicator) « classique » (alimenté par pompe à vide) par un horizon artificiel électronique, considérant cet échange comme une « modification mineure » pour les avions certifiés FAR-23 et pesant moins de 2.700 kg.
Cette décision va dans le sens de la sécurité, comme l’a souligné l’AOPA-USA, en permettant aux propriétaires d’avions anciens de « mettre à jour » l’équipement de leur avion plus facilement et de façon moins onéreuse, le tout pour obtenir une meilleure fiabilité. L’horizon artificiel électronique doit être équipé d’une batterie de secours et peut intégrer un autre instrument tel un indicateur de virage (bille-aiguille).
Par le passé, la FAA a déjà autorisé l’installation d’indicateurs d’incidence (incidence-mètre) sur les avions légers certifiés, avec l’usage d’un Supplementary Type Certificate (STC), afin de permettre aux propriétaires d’avions d’installer une aide supplémentaire en vue de limiter le nombre d’accidents suite à des décrochages ou départs en vrille. Le tout complété par une campagne d’information sur le sujet…
Cela change de la France où, plus de vingt ans après l’installation d’un indicateur de dépression de faible diamètre sur un Robin, l’OSAC vous demande en 2015 de justifier cet instrument qui n’est pas conforme au manuel de vol. Celui-ci, datant de 1970, montre en effet un indicateur de 80 mm placé sur le tableau de bord, instrument qui n’est plus produit depuis de nombreuses années !
C’est ce que l’on appelle une différence majeure de culture de la sécurité… Question d’état d’esprit diamétralement opposé entre une administration pragmatique essayant d’améliorer la sécurité en autorisant une « modernisation » d’avions anciens et de l’autre, un organisme dont la dénomination comporte le mot « sécurité » mais qui s’arc-boute sur des pratiques du passé… ♦♦♦