Trois crash-tests de la Nasa pour évaluer les balises de détresse.
Après un premier crash-test réalisé le 1er juillet et déjà évoqué sur aeroVFR.com, la Nasa a poursuivi ces derniers temps son programme d’accidents simulés pour évaluer le fonctionnement des balises de détresse. Celles-ci sont destinées à se déclencher sur un « choc » important (de l’atterrissage dur à l’atterrissage forcé…) avant d’envoyer un signal vers des satellites pour donner une alerte et localiser le site du crash. Mais il arrive que les balises ne fonctionnent pas, d’où l’étude menée par le Langley Research Center, à Hampton, Virginie.
Ce programme a compris trois crash-tests pour simuler différents scénarios d’accidents. Le premier était un « atterrissage dur » sur une piste en dur, avec une hauteur de « largage » de l’appareil faible. Lors des autres essais, la Nasa a évalué le passage « sur le toit » de l’appareil. Pour cela, un Cessna 172 a été projeté depuis une hauteur de 30 m vers une zone de sable, avec une vitesse d’impact d’environ 90 km/h.
La cellule était bardée de 64 capteurs et les images de 40 caméras seront utilisées pour dépouiller les paramètres relevés. Cinq balises de détresse (ELT) étaient installées sur le monomoteur. Pour la Nasa, un atterrissage sur un sol dur est souvent « moins destructeur » car l’appareil glisse sur le béton, dissipant progressivement l’énergie cinétique alors que sur un sol meuble, l’appareil est rapidement arrêté. Toute l’énergie devra alors être « absorbée » sur une courte période par la cellule et les occupants. Le deuxième crash-test est ainsi considéré comme plus violent que le premier mais restant « survivable ».
Pour les chercheurs de la Nasa, l’étude vise à améliorer le fonctionnement des balises de détresse, au niveau de leur construction mais aussi pour optimiser leur positionnement sur la cellule. L’étude s’est complétée le 26 août du troisième et dernier crash-test, selon un scénario proche du second essai (accident sévère mais survivable), l’appareil touchant le sol de l’arrière en premier cette fois, avant de passer sur le dos – le tout en présence de l’ex-propriétaire du Cessna de 1974 et de sa famille, invités par la Nasa. M. Corbett avait acheté ce 172 en 1989 avec 2.000 heures de vol. Le Cessna a fini sa carrière avec 26.000 heures au compteur après avoir traqué des bancs de poissons pour orienter des bâteaux de pèche. Son propriétaire, à la retraite, a souhaité le donner pour servir la science… ♦♦♦
Deuxième test
Troisième test