Pause technique de 2 à 3 semaines à Hawaï suite à une surchauffe des batteries…
Après la 7e étape – mais le 8e vol du tour du monde suite à un déroutement à Nagoya – réalisée en 117 heures et 52 minutes de vol entre Nagoya, Japon et Honolulu, Etats-Unis, l’équipe de Solar Impulse a fait le point sur l’état du quadrimoteur électrique. Il est apparu à l’inspection des différents systèmes que les batteries ont souffert de surchauffe. Ainsi, durant la montée initiale le premier jour, après avoir quitté Nagoya, la température des batteries a grimpé à une valeur trop élevée.
Ce paramètre a été suivi de près par le PC monégasque durant les 5 jours et 5 nuits mais il n’était pas possible d’intervenir, sachant que chaque matin – après une nuit passée en descente puis en palier avant le retour des rayons solaires nécessaires pour « alimenter » les cellules solaires sur les ailes – l’appareil devait être mis en montée pour atteindre au moins 28.000 ft afin de pouvoir à nouveau « passer la nuit » suivante et refaire ainsi chaque jour un cycle nuit-jour, l’énergie électrique emmagasinée dans la journée par les batteries ne permettant pas de tenir le palier toute la nuit.
Avec cet excès de température, certains éléments de batteries ont été endommagés de façon irréversible, imposant réparations et/ou remplacements – travaux qui vont exiger plusieurs semaines d’immobilisation à Hawaï. Aussi, il n’est pas prévu le moindre vol du Si2 avant 2 à 3 semaines au plus tôt. Ainsi, l’étape suivante devant mener l’appareil de Honolulu, Hawaï à Phoenix, Arizona, n’interviendra pas avant le début août. Cette 8e étape, devant être réalisée par Bertrand Piccard aux commandes, imposera une distance à parcourir d’environ 4.700 km contre 7.200 km franchis par André Borschberg pour arriver à Hawaï. ♦♦♦