Deux-tiers du périple déjà effectués…
L’étape entre Nagoya et Hawaï sera la plus longue jamais réalisée par le Solarimpulse, avec cinq jours et cinq nuits passées dans le cockpit du quadrimoteur. Chaque jour, André Borschberg n’a fait que quelques pauses de 20 mn chacune, atteignant un peu plus de 3h00 de sommeil (200 mn en moyenne) par période de 24h00. Le système d’augmentation de la stabilité (SAS) équipant l’appareil facilite la tâche du pilote.
Durant son sommeil, tous les systèmes de l’appareil mais aussi les paramètres du pilote sont suivis par le PC de l’opération, à Monaco et le pilote automatique gère alors la trajectoire. Si une divergence est notée (côté machine, pilote ou auto-pilote), le système d’alerte se met en place et des vibreurs placés dans les manches de la combinaison entrent en action pour réveiller le pilote – système développé par l’école polytechnique de Lausanne (EPFL).
Pour le pilote, le suivi passe essentiellement par l’électro-cardiogramme qui sert de paramètre pour noter son niveau de fatigue et de vigilance. Spécialiste de ce domaine, Bertrand Piccard a développé des techniques de méditation et d’auto-hypnose pour permettre au pilote de conserver sa concentration et sa vigilance malgré la fatigue accumulée – André Borschberg dépasse les 70 heures de vol depuis le décollage de Nagoya…
Ce 1er juillet, André Borschberg a dû suspendre un somme pour reprendre en main l’appareil, suite à une zone de turbulence rencontrée sur la route. Ces turbulences ont entraîné un moins bon rechargement des batteries et le décalage avec les valeurs nominales a été suivi de près par les techniciens du PC. Ces dernières heures, l’île de Midway a été considérée comme terrain de dégagement si un problème technique survenait alors que le quadrimoteur approche des deux-tiers de son étape vers Honolulu. ♦♦♦