Vers le 8 avril 2018 à petite vitesse…
La lecture de la revue Aircraft Owner & Pilot de l’AOPA-UK/IAOPA est toujours intéressante. Dans son dernier numéro mis en ligne ce jour (numéro de juin 2015), il est indiqué que les « exigences réglementaires simplifiées pour permettre aux organismes de formation déclarés (OD) de se convertir en Approved Training Organisations (ATO) version Non-Complex, comme prévues par le NPA 2014-28, auraient dû être déjà appliquées à cette date ». Avec les dérives habituelles de l’EASA sur ses propres plannings annoncés au départ, ce n’est vraiment pas une surprise…
« Mais cela n’est pas le cas, poursuit l’auteur, suite à une intervention de la direction de l’EASA. Les principales propositions du NPA 2014-28 ont en effet été bloquées, devant permettre à un groupe de travail de commencer ses délibérations. Cependant, il semble que les buts de ce type de formation ou les avantages associés soient peu nombreux. Heureusement, la CAA britannique compte définir une procédure AMC (Alternative Means of Compliance ou Moyens alternatifs de conformité) qui répondra aux objectifs de simplifier la transformation OD/ATO afin que – au moins en Grande-Bretagne – nous puissions bénéficier d’un système plus simple – tandis que le reste de l’Europe restera encore face à trois années de plus dans la confusion et les spéculations » !
Le signataire de l’article, Nick Wilcock, précise que lors d’une récente réunion sur le sujet à Dublin, il lui est clairement apparu qu’au sein des autres Etats membres de l’EASA, il n’y avait aucun « intérêt réellement suscité par des formations au pilotage en dehors des ATO ». Une fois de plus, de nombreux pays membres de l’EASA n’ont pas de véritable aviation générale dans les faits mais leurs voix comptent autant dans la décision finale que quelques pays à la forte population de pilotes et à l’aviation générale bien développée… La DGAC et la FFA seront-elles les seules à poursuivre dans cette voie ?
A lire la revue britannique, il semble nécessaire de relativiser un brin les propos entendus ces derniers mois sur la « troisième voie », une solution intermédiaire entre organismes déclarés actuels (OD) et la version « haut-de-gamme » de l’ATO voulue initialement par l’EASA. La CAA a déjà compris l’enlisement probable du dossier et prépare une alternative anglo-britannique. Les autres pays qui croient encore à une évolution pour le 8 avril 2018 risquent d’attendre encore pendant ce temps-là… A suivre ! ♦♦♦