Annulation de l’édition 2015 prévue les 25 et 26 juin…
Le Défi 100/24, édition 2015, devait avoir lieu les 25 et 26 juin. Pour cette 7e édition, il s’agissait à nouveau pour les équipages engagés de réaliser 100 atterrissages sur 100 aérodromes distincts en un maximum de 24 heures de vol tout en sillonnant la France métropolitaine.
Pour les instigateurs de cette opération, les objectifs visés sont de « promouvoir la diversité et le maillage des plates-formes aéroportuaires françaises, stimuler le développement de l’aviation générale et favoriser les échanges et l’amitié entre pilotes, notamment civils et militaires ».
Mais au 1er mai, lendemain de la clôture des inscriptions, seulement 6 équipages étaient engagés pour l’édition 2015 contre entre 15 et 20 équipages les années passées. La « taille critique » n’étant pas atteinte, l’édition 2015 a été annulée alors qu’elle devait prendre son envol et s’achever sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble, avec la mise en place d’une projection d’images tournées lors des escales et le « tracking » en direct des avions engagés…
Le Défi 100/24 a sans doute subi les effets de la crise, avec une participation nécessitant un « certain budget » suite à la nécessité de mettre en place des équipes d’assistance, voire l’usage d’autres avions pour déposer des pilotes à des escales, le temps de vol étant limité par pilote pour des raisons de sécurité.
Une édition avec 15 à 20 équipages nécessitait la participation de plus de 150 pilotes pour un total de près de 500 heures de vol. D’autres opérations similaires sur le principe – donner l’occasion à des pilotes privés de sillonner la France avec l’assistance d’une organisation – ont vu également le jour, comme Grass Cockpit. Ceci entraînera l’an prochain une évolution du Défi 100/24 pour mieux répondre aux attentes de pilotes privés.
Le règlement avait déjà évolué ces dernières en ce sens, avec notamment la possibilité d’une « dérogation à l’expérience requise des commandants de bord est possible, si elle est validée par un instructeur avec un test », un nombre minimum de commandants de bord dans l’équipe « ramené à quatre au lieu de six » (mais 8 heures de repos après 4 heures de vol), sans compter que « le vol de nuit n’est pas obligatoire et ne nécessite donc pas des pilotes habilités dans l’équipe ».
Ainsi, l’équipe organisatrice du Défi 100/24 « préfère réfléchir à une version plus attractive » et donne déjà rendez-vous le 19 septembre prochain, sur l’aérodrome de Toussus-le-Noble et à l’occasion des Journées du Patrimoine, pour l’annonce du Défi 2016 « dans une formule inédite ». ♦♦♦
Redbaron79 dit
Pour apporter une réflexion constructive aux organisateurs du défi100/24, je dirais que le problème du concept est l’élitisme et la « course à l’armement » nécessaire pour gagner.
Pour y avoir participé je pense qu’il est impossible de gagner le défi avec un avion d’aéroclub classique type DR400 qui croise à 120kt ou moins . Il est certes possible de faire les 100 terrains en 24h, mais pas en parcourant le moins de distance. En effet, la vitesse de 120kt ne permet pas de faire les 100 terrains de jour. Il faut alors voler de nuit pour compléter, ce qui oblige à faire beaucoup de distance supplémentaire.
Les équipages arrivés en tête n’ont quasiment pas volé de nuit et avaient tous des avions croisant à 150kt au minimum. (type TB20, Cirrus SR22, TB30 ..). Avec un DR400, on ne joue pas à armes égales !…
Je pense que c’est plus de là que vient le problème que le filtre de l’expérience minimale des pilotes.
Au contraire je pense que sur ce genre de compétition, il faut des pilotes expérimentés sachant prendre des décisions rapides et sûres.
Sinon le 100/24 est un défi très intéressant et enrichissant pour le travail en équipe. Pour le démocratiser, il faudrait juste adapter le réglement pour rendre la compétition gagnable par des avions ayant une vitesse de croisière modérée.