Quand on travaille à la nano-seconde près, une seconde, c’est beaucoup !
La seconde intercalaire est l’ajustement d’une seconde du Temps universel coordonné (UTC) afin que ce dernier reste le plus proche possible du Temps universel (UT) réel, c’est-à-dire un temps lié à la rotation de la Terre par rapport au soleil. Or, la Terre ralentit sa rotation et la durée d’un jour solaire évolue donc. Le ralentissement de la rotation est dû à la dissipation de l’énergie via les phénomènes de marées et la Lune s’éloigne très lentement. On s’arrange pour que l’écart maximum entre l’horloge atomique et l’horloge de la Terre ne dépasse pas 0,9 seconde.
Depuis 1972, une seconde intercalaire est ainsi ajoutée fin juin et/ou fin décembre de certaines années, lors de la dernière minute du dernier jour du mois – elle passe ainsi de 60 à 61 secondes. L’heure affichée est donc 23.59.59 puis 23.59.60 avant de passer à 24.00.00. L’année ne compte plus alors 86.400 secondes mais 86.401. En 30 ans, c’est plus de 25 secondes qui ont ainsi été ajoutées. Cette seconde n’est pas annuelle mais rajoutée certaines années. La prochaine interviendra ce 30 juin.
Mais cette solution pose problème et fait encore débat, car de nombreux systèmes informatiques ne peuvent pas intégrer la seconde intercalaire et de plus, son ajout ne peut pas être planifié longtemps à l’avance. Ainsi, les systèmes de positionnement par satellites (GPS) seraient impactés – en une seconde, un satellite parcourt 5 km ! L’Union internationale des télécommunications se réunira en novembre prochain pour décider, ou non, de supprimer ces secondes intercalaires. Si c’est le cas, le temps ne sera alors plus en phase avec la rotation de la Terre… Certains préconisent de rajouter une heure à chaque millénaire ! ♦♦♦