10 règles de base à appliquer en navigation…
Constatant des pénétrations sans autorisation d’aéronefs de l’aviation générale dans des espaces aériens protégés, la CAA a pris comme objectif de diminuer l’an prochain de moitié ces infractions ou, dans le cas contraire, elle devra prendre des mesures plus radicales, avec contrôle renforcé, usage de la radio et du transpondeur obligatoire… Il s’agit notamment de trafics « mordant » les espaces des aéroports suivants : Birmingham, Gatwick, Heathrow, Luton, Southampton et Stansted.
Un « accord » a été ainsi « signé » virtuellement entre les pilotes, les contrôleurs et les représentants de la CAA pour améliorer la situation dès décembre prochain. Pour la CAA, les pénétrations « sauvages » d’espaces aériens contrôlés et/ou de zones temporairement restreintes n’ont pas montré un déclin significatif durant les dix dernières années.
En attendant, la CAA a émis à destination des pilotes de l’aviation générale anglaise 10 conseils à mettre en pratique pour rester du « bon côté de l’infraction » – conseils qui sont également valables de ce côté-ci de la Manche !
1 – Naviguer est une compétence et elle exige d’être pratiquée régulièrement, à la fois pour la préparation d’un vol et lors de la gestion de ce dernier.
2 – Si vous prévoyez une trajectoire passant par un espace contrôlé, n’oubliez pas qu’un transit peut ne pas être toujours possible et cette route directe doit donc être considérée comme un plan B. Le plan A doit donc prévoir de contourner la zone, sans oublier de prendre en compte – pour la durée du vol et la consommation en carburant – la plus grande distance à parcourir…
3 – Si possible, évitez de voler parallèlement aux limites d’un espace aérien contrôlé. Si vous ne pouvez l’éviter, soyez attentif. Une petite erreur de navigation ou une simple distraction peut vous amener du mauvais côté de la limite de cette zone.
Ndlr : on pourrait rajouter que dans le doute, mieux vaut contacter l’organisme gérant cet espace…
4 – La charge de travail augmente rapidement si les conditions météorologiques ne sont pas favorables, et donc le risque d’une pénétration involontaire dans un espace interdit augmente également. Si la météo se dégrade, réfléchissez rapidement à toutes les options possibles et si besoin, déroutez-vous ou faites demi-tour à temps.
Ndlr : on pourrait rajouter que le cheminement peut alors être une bonne solution…
5 – Si vous souhaitez transiter dans un espace contrôlé, anticipez et réfléchissez bien à vos attentes avant de contacter l’organisme gestionnaire, au moins 10 nautiques ou 5 minutes de vol avant d’atteindre l’entrée de zone. Cela donnera du temps au contrôleur pour gérer votre transit et cela augmente donc vos chances…
6 – Répétez-vous le message avant de le transmettre et utilisez la bonne phraséologie, ce qui facilitera le contact et la prise en compte de vos souhaits.
7 – Soyez conscient que le contrôle peut être bien occupé quand vous les appelez – ce n’est pas parce que la fréquence est calme que le contrôleur n’est pas actif sur une autre fréquence…
8 – N’oubliez pas que l’instruction « Standby » (ou « Je vous rappelle ») n’est pas une « clairance » ni même un début de clairance. Le contrôleur est occupé par ailleurs et vous ne pouvez pas poursuivre votre route. Vous devez attendre en dehors des limites de l’espace aérien concerné que le controleur vous accorde le droit de transiter.
9 – Votre route programmée à travers cet espace aérien vous semble simple, tracée sur la carte, mais les tours de piste utilisés au sein de cet espace peuvent la rendre non réaliste en pratique. Soyez prêt à modifier votre trajectoire pour assurer un transit en toute sécurité dans le cas d’aéronefs dans les circuits de piste.
10 – Ne craignez pas de contacter le contrôle et d’utiliser le transpondeur si vous vous égarez ou si vous êtes incertain de votre position. Signalez votre situation le plus tôt possible, ceci peut vous éviter une infraction et/ou éviter un Airprox. ♦♦♦