Le groupe canadien SNC Lavalin, qui a pris pied en France notamment via l’exploitation de certains aéroports, augmente les redevances appliquées aux usagers de ses plates-formes…
Fin avril, Air Total a prévenu les abonnés à sa carte de carburant qu’à compter du 1er mai 2015, serait appliquée une « augmentation de la redevance d’usage des installations de distribution de carburant, dite « redevance carburant », sur les aéroports de Chalon-Champforgeuil, Cherbourg, Le Havre et Vannes », soit 0,10 € HT par litre (0,05 €/l au Havre).
Ces dispositions sont annoncées comme « validées par la Commission des usagers (CCU) de chaque aéroport », précise le pétrolier qui rappelle aussitôt que « Total applique une décision locale et agit comme simple collecteur de cette redevance reversée intégralement à l’exploitant de l’aéroport, la société SNC Lavalin (ou filiale) », Total visiblement ne voulant pas être tenu responsable de cette nouvelle taxe sur un produit déjà sur-taxé…
Dans ce communiqué de Total, SNC Lavalin précise que « l’économie des aéroports s’inscrit dans un contexte national et européen tendant à réduire les aides des collectivités locales et à maîtriser les déficits d’exploitation. La commission européenne a notamment érigée (sic) en 2014 des nouvelles lignes directrices encadrant de façon très strictes (sic) les subventions accordées aux aéroports. L’exploitant aéroportuaire se doit ainsi de couvrir progressivement le coût des prestations offertes aux usagers. Or, il s’avère aujourd’hui que la distribution de carburant ne permet pas de couvrir les frais humains et techniques mise (sic) en oeuvre par l’exploitant. C’est dans ce contexte que le taux unitaire de la redevance carburant évolue cette année. Cela permettra de réduire le déficit d’exploitation de la station carburant et ainsi de pérenniser ce service proposé sur l’aéroport ».
Comme le quotidien « Le Télégramme », dans son édition du 16 mai, le confirme, les réactions n’ont pas tardé, notamment à Vannes. Il est ainsi question d’une réunion, tenue le 12 mai sur l’aéroport, en présence de tous les utilisateurs (avion, ULM, hélicoptère, construction amateur) pour s’opposer à cette augmentation. Une fois de plus, il a été précisé que « les investissements et les dépenses engagées sur l’aérodrome dépassent de loin les besoins des utilisateurs de la plate-forme et aboutissent à des coûts qui ne sont pas en rapport avec l’activité réelle du terrain » – est ainsi cité un niveau 5 de sécurité jugé excessif au vu de l’activité. ♦♦♦