Des nouvelles pratiques de certains constructeurs pour contrôler le contenu de la presse !
Plus on avance et moins c’est simple ! La presse « papier » en général est loin d’être en pleine forme, encore moins la presse aéronautique spécialisée mais l’activité se complique encore un peu plus parfois avec l’aide active de certains constructeurs qui souhaitent non seulement contrôler leur communication (c’est leur rôle) mais aussi contrôler le contenu des articles publiés dans la presse…
Deux exemples récents. A Friedrichshafen, durant le salon Aero 2015, Christian Dries a donné une conférence de plus d’une heure pour exposer les différents programmes en cours de développement chez Diamond Aircraft, le tout agrémenté d’images diffusées sur grand écran devant une partie de la presse aéronautique mondiale. Mais si vous demandez quelques jours plus tard ces mêmes photos, le service de presse du constructeur de Wiener Neustadt vous répond qu’il leur faut demander au préalable l’autorisation du patron et, après quelques jours d’attente et de relances, on vous répond finalement que le patron ne souhaite pas diffuser ces images… pourtant déjà montrées à la presse aéronautique !
La vue d’artiste de la future usine chinoise doit donc rester secrête, ainsi que le projet d’appareil convertible dévoilé à Friedrichshafen ou encore les différentes évolutions du DA50-JP7 en biplace d’entraînement militaire ou avion de reconnaissance… Coup de chance pour les photographes au premier rang qui, au smartphone ou à l’appareil photo plus classique, ont pu saisir au bond ces images. Tant pis pour ceux au fond de la salle ! Etrange stratégie…
Autre exemple : Pilatus met en ligne sur son site de nombreuses photos de ses différents appareils, notamment en bonne résolution pour permettre une impression papier. Une notice précise que pour une publication par une revue, il faut en obtenir auparavant l’autorisation, ce qui est donc fait pour avoir en réponse que… l’autorisation sera donnée après lecture de l’article dans lequel les photos sont prévues. Et comme on leur explique que la règle du jeu n’est pas celle-là, on vous répond qu’il n’y aura pas d’autorisation de publication pour les photos demandées. Ceci explique sans doute que pour des articles sur les turbopropulseurs, on voit plus souvent des photos de TBM ou de Piaggio P180 Avanti que celles de PC-12… ♦♦♦