A Toulouse, le programme mené par l’association Réplic’Air pour réaliser un Dewoitine D-551, le chasseur de 1940 qui n’a jamais volé, se poursuit. Le planning est serré mais déjà bien établi.
– 2013 : étude de faisabilité du programme, avec recherches d’archives, analyse des moyens techniques et financiers nécessaires pour mener à bien le projet.
– 2014 : validation du choix de l’appareil, achat du premier moteur, modélisation de l’avion sur Catia et acquisition d’un avion-école, le Nord 3202, pour la préparation des opérations du Dewoitine. Cet appareil va permettre de mettre en place les processus de gestion d’un avion comparable en dimensions, systèmes, suivi de l’entretien, etc.
– 2015 : démarrage de la construction, fabrication des premières pièces, réalisation d’une maquette d’aménagement échelle 1 pour les tests systèmes, début d’assemblage d’éléments (profondeur, direction, voilures avec ailerons et volets).
– 2016 : validation des systèmes, réalisation d’une campagne d’essais en soufflerie sur la base d’une maquette échelle 1/5e, fabrication du fuselage.
– 2017 : première mise en croix de la cellule, tests des moteurs au banc et installation sur l’avion, validation finale de l’ensemble de l’avion, roll-out, début des essais avec les premiers roulages, premier vol et début de la campagne d’essais en vol.
– 2018 : suite et fin de la campagne d’essais en vol et début des opérations (meetings).
Si le précédent projet, réalisé avec succès – la construction d’une réplique de Morane G et la traversée de la Méditerrannée sur les traces de Roland Garros, 100 ans après l’exploit du pionnier – a été géré par une équipe restreinte, le programme du Dewoitine D-551, plus complexe et plus étalé dans le temps, sera développé par une équipe plus importante. L’association Réplic’Air compte aujourd’hui plus de 80 membres actifs, d’âges différents et de compétences diverses.
Si Réplic’Air se distingue des autres associations aéronautiques en « réinventant » ou en « reconstruisant » des aéronefs plutôt que de les restaurer, l’association toulousaine vise également une « aventure humaine » en fédérant des gens de tous âges, y compris hors domaine aéronautique, autour d’un « challenge collectif ». ♦♦♦