La société anglaise Bulldog (BJJR) revisite le concept des autogires tendance années 1930…
En suivant les allées des différents halls du salon de Friedrichshafen, on pouvait apercevoir subitement; au détour d’un virage, un stand très « british », donnant la première impression d’un exposant travaillant dans le domaine du design, avec du mobilier très anglais tendance 19e siècle. Au milieu du stand trônait une imposante « sculpture » de couleur verte, comme certaines voitures de sport anglaises.
En s’approchant, la « sculpture » prenait des airs d’autogire… Bienvenu chez Bulldog Autogyro ! Créée en 2014, la société implantée à Derby, a développé un autogire biplace en tandem au design « particulier ». Les éléments en composites sont réalisés par EPM Technologies, société connue pour ses éléments de structure destinés à des Formule 1.
Si le prototype du Bulldog n’a pas encore volé – sa motorisation, un Rotec 3600 de 150 ch, est arrivée d’Australie en décembre dernier – quatre appareils ont déjà été commandés. Le concept du Bulldog, qui a bénéficié d’un dépôt de brevet, repose sur un mat courbe, partant de l’arrière du fuselage, pour venir positionner le rotor au centre de gravité. La partie basse du mat fait office de direction, avec à proximité l’empennage horizontal. Avantage mis en avant : l’impossibilité de « toucher » les empennages par le rotor principal.
La motorisation est propulsive. Avec son 9-cylindres en étoile et à refroidissement par air, développant 150 ch à 3.600 tr/mn pour 27 litres de consommation horaire en croisière, le Bulldog ramène son équipage dans les années 1930, à l’époque où les autogires étaient de taille imposante comme les Pitcairn PCA-2 ou LeO C30. L’appareil bénéficie d’une cabine aux sièges en cuir, avec la recherche d’une ambiance très « rétro ». Le chien gardant la machine durant le salon n’est pas fourni… ♦♦♦