Chaque année, via la base de données des aéro-clubs baptisée Aeral, la Mission Aviation légère, générale et hélicoptères (MALGH) tente d’établir des statistiques. Celles-ci sont établies en fonction du retour des associations via leurs comptes-rendus d’activités. Si ces chiffres peuvent ne pas avoir une rigueur absolue, ils indiquent cependant les tendances…
Associations regroupées par les fédérations
On notera la différence entre associations « affiliées » (elles peuvent recevoir des subventions de l’Etat via les fédérations) et associations « agrées » qui peuvent de plus recevoir des primes d’animation de la part des DSAC/IR si leur compte-rendu d’activité a bien été complété via Aeral.
– La FFA (vol moteur) compterait 578 structures fédérales dont 525 « validées » (90,83%). 442 sont agréées dont 421 « validées » (95,25%).
– La FFPLUM (ULM) aurait 668 structures fédérales dont 185 « validées » (27,69%). 144 sont agréées pour 97 « validées » (67,36%).
– La FFVV (vol à voile) revendique 160 associations dont 106 « validées » (66,25%). 137 sont agréées pour 94 « validées » (68,61%).
– La FFG (giraviation) : 38 structures fédérales dont 10 « validées » (26,32%). 9 agréées dont 5 « validées » (55,56%).
– La FFA (aérostation) : 112 associations dont 106 « validées » (66,25%). 21 agréées dont 11 « validées » (52,38%).
– Le RSA (construction amateur) : 21 structures fédérales dont 17 « validées » (80,95%). 15 agréées dont 14 « validées » (93,33%).
– La FFAM (aéromodélisme) : 21 structures dont 18 « validées » (85,71%). 16 agréées dont 15 « validées » (93,75%).
ULM
On comptait fin 2014 une flotte de 14.754 ULM (+4,2% par rapport à 2013). Les multi-axes demeurent toujours en tête avec 39,31% des immatriculations (5.802), devant les paramoteurs (38,33% ou 5.655), les pendulaires (17,51% ou 2.584) et les autogires (4,30% ou 634 machines), les ULM-hélicoptères (66) et les aérostats (13) n’ayant pas de chiffres vraiment significatifs… Côté pilotes, les licences ULM ne donnant pas lieu à un contrôle périodique, la DGAC n’est pas en mesure de fournir le nombre de licences valides. Elle reprend donc le nombre d’adhérents de la FFPLUM soit 14.517 (2013).
Avion et hélicoptère
On comptabilisait le 31 décembre dernier 2.417 brevets de base, 26.664 PPL(A) soit 29.081 licences de pilotes d’avion valides, à côté de 1.357 PPL(H). Que ce soit pour l’avion ou l’hélicoptère, ces chiffres montrent un tassement. Pour l’avion, on comptait en effet 31.420 licences en 2009, 31.187 en 2010, 31.632 en 2011, 31.267 en 2012 et 29.739 en 2013, soit une lente érosion depuis quatre années. Il en est de même pour l’hélicoptère avec un pic à 1.451 licences en 2012.
Vol à voile
Les licences de pilotes de vol à voile ne donnant pas lieu à une validation périodique, l’administration n’est pas en mesure de fournir le nombre de licences valides. Elle reprend donc le nombre d’adhérents communiqué par la FFVV, soit 10.397 (2013).
Flotte de l’aviation générale
En janvier 2015, on comptait 6.971 avions d’une masse maximale au décollage de moins de 2,7 tonnes, se répartissant en 291 CNRAC (avions de collection), 1.736 CNRA (avions de construction amateur), 296 CNSK (avions en kit), 352 CDNR (CDN restreint), 53 R-CDN et 2 CNAA, soit 4.241 CDN « normaux » et 2.730 CDN « restreints ». Le total de 6.971 est le plus faible des 5 dernières années avec un pic de 7.329 machines en 2014. Les avions dont la masse maximale au décollage est comprise entre 2,7 et 5,7 tonnes ne représentent que 279 machines additionnelles (dont 233 CDN).
Côté hélicoptères, on comptait 1.024 machines en janvier 2015 se répartissant en 812 CDN, 115 sous l’Annexe 2 normal, 66 en Annexe 2 CNSK, 10 en Annexe 2 CNRAC, 15 en Annexe 2 CNRA et 6 en Annexe 2 CDNR. Nota : les Annexes 2 échappent à l’EASA… Ces chiffres sont à comparer aux 1.774 planeurs dont 266 motoplaneurs, 1.457 montgolfières et 14.754 ULM.
Accidentologie
Pour 2014, on a compté 31 accidents mortels ayant entraîné la mort de 46 personnes, un chiffre en amélioration par rapport à 2013 (39 événements pour 64 morts).
Pour l’année 2014, le nombre de tués par activité est de 19 pour l’avion, 4 pour le planeur, 23 pour l’ULM, 0 pour les hélicos et le ballon. Si les chiffres avion et ULM sont proches, ramenés à la population de pilotes des deux activités, le risque est plus élevé en ULM.
Si l’avion est passé de 44 morts (2006) à 19 en 2014 avec un point bas en 2012 (8), l’ULM a fluctué avec un minimum à 15 pour un maximum à 32 décès entre 2006 et 2014, tandis que
le vol à voile sur la même période a connu de 4 à 8 morts. La montgolfière n’a connu qu’un seul décès en 2010. Des variations sont notées pour l’hélico avec 12 décès en 2009 et 0 l’an dernier. ♦♦♦
Olivier Lefort dit
Pour faire une vraie comparaison c’est de faire un ratio d’heures de vol par aéronefs et non par pilotes !
aerovfr.com dit
Pour comprendre certaines statistiques de la MALGH, il faudrait un mode d’emploi… absent.
Le mieux est donc de contacter la MALGH via aviation-legere@aviation-civile.gouv.fr
et si vous avez une réponse, nous sommes intéressés !
Yan dit
Et comment sont comptabilsées les structures avec 2 ou plusieurs activites et etant enregistrees à plusieurs fédérations ? Chez nous il y a des avions, mais aussi des ULM et nous sommes dans les 2 fédé