Ces derniers jours, suite à un accident mortel concernant un Robinson R-44, l’Autorité new-zélandaise, suivie de celle d’Australie, avait bloqué au sol certains Robinson R-44 en fonction du numéro de série de leurs pales (Dash 7) de rotor principal, via une Emergency Airworthiness Directive (AD). Hier, 24 février, la CAA new-zélandaise a levé cette interdiction. Dans la foulée, la CASA australienne a fait de même.
Les premiers éléments de l’enquête, suite à l’accident du 19 février, montraient des similitudes avec un précédent accident survenu le 23 janvier dernier, avec une rupture partielle d’une pale sur un autre R-44. Après analyse plus approfondie, alors que la localisation de la rupture de la pale du second accident était très proche de la zone incriminée lors du premier événement, il est apparu que la cause était bien différente. La rupture de la pale, lors de l’accident mortel, serait la conséquence du crash et non pas sa cause.
Si l’interdiction des vols pour les pales Dash 7 a été levée, une Airworthiness Directive demeure, recommandant une inspection visuelle au quotidien des pales, ceci en attendant de nouveaux résultats après des tests en cours aux Etats-Unis, portant sur la pale du premier incident – le pilote avait alors réussi à se poser malgré d’importantes vibrations. Dans le doute sur la fiabilité des pales, la CAA new-zélandaise a donc pris la bonne mesure de sécurité en bloquant les machines au sol dans un premier temps car, en aviation, le principe de précaution est une bonne chose… ♦♦♦