Le Brevet d’initiation aéronautique (BIA) est le premier brevet accessible dans le domaine de l’aéronautique, permettant à des jeunes (au moins 13 ans à la date de l’épreuve écrite) d’acquérir différentes connaissances (aérodynamique, histoire, météorologie, etc.). C’est un « diplôme qui valide un niveau d’initiation à la culture scientifique et technique dans le domaine de l’aéronautique et du spatial ». Le BIA peut permettre d’obtenir des bourses facilitant le passage à la pratique du pilotage.
Le Certificat d’aptitude à l’enseignement aéronautique (CAEA) est un diplôme validant « un niveau de connaissances et de compétences nécessaires à un enseignement d’initiation à la culture scientifique et technique dans le domaine de l’aéronautique et du spatial ». S’adressant aux personnes majeures, il permet d’assurer des cours menant à l’obtention du BIA, dans le cadre de l’Education nationale.
Si BIA et CAEA ont été créés il y a de nombreuses années, un certain flou avait vu le jour ces derniers temps, avec des disparités selon les différents rectorats. Un décrêt en date du 19 février 2015, publié au Journal officiel du 21 février, abroge l’arrêté de novembre 1999 et recadre l’ensemble du dispositif avec de nouvelles modalités. Ces dernières sont applicables dès la prochaine session, prévue le mercredi 20 mai à 14h30 (BIA et CAEA) avec les inscriptions possibles jusqu’au 25 mars prochain.
Une session d’examen au BIA sera organisée, chaque année, dans différents centres d’examens choisis par les recteurs d’académie. Les candidats issus du milieu scolaire doivent « s’inscrire à l’examen dans l’académie dans laquelle se situe l’établissement où ils suivent leur formation au brevet d’initiation aéronautique. Les autres candidats (Ndlr : en tant que « candidats libres ») se présentent dans l’académie dans laquelle se situe leur résidence ».
Le BIA comprend une « épreuve obligatoire écrite et une épreuve facultative écrite d’anglais ». La durée de l’épreuve obligatoire est de 2h30 et celle de l’épreuve facultative est de 30 mn. « Les sujets de l’épreuve obligatoire et de l’épreuve facultative sont nationaux ». Chaque épreuve est « notée de 0 à 20, en points entiers. L’absence à une épreuve est sanctionnée par la note 0. La note de l’épreuve obligatoire est multipliée par un coefficient 5. Pour l’épreuve facultative, seuls les points excédant 10 sur 20 sont additionnés au total des points obtenus à l’épreuve obligatoire coefficientée. La note moyenne de chaque candidat est calculée en divisant par 5 la somme des points ainsi obtenue ».
L’examen écrit est constitué d’un QCM de 100 questions organisées autour de cinq thèmes : Météorologie et aérologie, Aérodynamique, aérostatique et principes du vol, Étude des aéronefs et des engins spatiaux, Navigation, réglementation, sécurité des vols, Histoire et culture de l’aéronautique et du spatial.
Le diplôme est délivré « aux candidats qui ont obtenu une note moyenne supérieure ou égale à 10. Le diplôme délivré aux candidats admis peut porter les mentions suivantes :
– assez bien, quand le candidat a obtenu une note moyenne égale à 12 et inférieure à 14,
– bien, quand le candidat a obtenu une note moyenne égale à 14 et inférieure à 16,
– très bien, quand le candidat a obtenu une note moyenne égale à 16.
A titre transitoire, pour la session 2015, l’épreuve facultative est choisie par le candidat parmi les disciplines suivantes : aéromodélisme, aérostation, anglais, ULM, vol à voile et vol libre. L’épreuve facultative ne pouvant que rajouter des points, il y a tout intérêt à en retenir une.
Pour le CAEA, les « candidats doivent se présenter dans l’académie dans laquelle se situe leur résidence ». L’examen comprend « une épreuve écrite d’admissibilité de 3h00, corrigée sous couvert de l’anonymat, et une épreuve orale d’admission. Chacune des deux épreuves est notée de 0 à 20, en points entiers. Seuls les candidats ayant obtenu une note supérieure ou égale à 15 à l’épreuve d’admissibilité peuvent se présenter à l’épreuve orale d’admission ».
L’épreuve orale d’admission se compose de deux parties :
– première partie : « présentation d’une séance d’enseignement préparant au BIA à partir d’un sujet proposé par le jury (60 mn de préparation et 30 mn de présentation). Durant cette partie, le candidat peut disposer de tous documents, notes ou matériels personnels ».
– seconde partie (durée : 30 mn) : « entretien avec le jury qui permet d’approfondir les points qu’il juge utiles. Il permet, en outre, d’apprécier la capacité du candidat à se représenter la diversité des conditions d’exercice et les obligations incombant à un enseignant responsable de la formation préparant au BIA ».
Chaque partie de l’épreuve orale « est notée de 0 à 20, en points entiers. La note obtenue à l’épreuve orale d’admission est la moyenne des deux notes obtenues. Une note inférieure à 10 à l’une des parties de l’épreuve orale est éliminatoire. Sont déclarés admis les candidats admissibles qui ont obtenu une moyenne au moins égale à 10 à l’épreuve orale d’admission sans avoir obtenu de note éliminatoire à l’une des deux parties de l’épreuve orale ».
Une annexe détaille les dispenses d’épreuves pouvant être accordées à certains candidats. Les enseignants sont dispensés de l’épreuve orale. Les enseignants titulaires d’un brevet aéronautique peuvent obtenir le CAEA par simple équivalence en en faisant la demande auprès de leur rectorats « durant les périodes d’inscription ». Les candidats non enseignants, ayant un « titre valide autorisant la formation initiale à la conduite d’un avion, d’un ultra-léger motorisé, d’une planeur, d’un hélicoptère ou d’un aérostat » (soit… être instructeur), sont dispensés de l’écrit mais doivent passer l’oral.
Il devrait en être de même pour les candidats ayant une « qualification valide » autorisant la « conduite, en tant que commandant de bord, d’un avion, d’un ultra-léger motorisé, d’un planeur, d’un hélicoptère ou d’un aérostat » (soit… pilote breveté). Ils sont dispensés de l’écrit mais pas de l’oral qui « consiste à mettre en oeuvre, devant une classe, une leçon de BIA tout en montrant sa connaissance du système scolaire ». ♦♦♦
Edit du 26 mars : ce 25 mars, un mois après la publication de cette information, la DGAC a mis en ligne le décrêt et les arrêtés à lire avec le lien suivant.