Depuis 25 ans, Dietmar Eckell sillonne le globe à la recherche des « traces de la culture industrielle dans la nature »… Avec ses boitiers photos et un drone, il voyage seul, en vélo, moto, 4×4 ou paramoteur. Si au départ, il partait au hasard, désormais tous ses voyages sont méticuleusement préparés en amont, via internet et avec l’aides habitants sur place.
Sur son site, plusieurs séries thématiques de photos révèlent son travail au fil des ans, avec des créations humaines à l’abandon : anciennes stations radar de l’Otan, piscine olympique oubliée, parc de jeux aquatiques envahi par la végétation, aérodrome de la Seconde Guerre mondial repris par la nature, voie de chemin de fer déclassée, etc.
Parmi ces « campagnes », l’une d’elles a rassemblé les épaves de 15 avions ayant dû effectué un atterrissage forcé. Tous les équipages ont été sauvés mais les avions sont restés sur place, depuis 10 à 70 ans, souvent dans des lieux difficiles d’accès. Grâce au crowfunding, l’édition d’un ouvrage a pu voir le jour avec un livre de 96 pages, évoquant l’histoire de 15 avions retrouvés sur 4 continents, de la Nouvelle Guinée-Papouasie au cercle Articque. Deux ans de recherche ont été nécessaires pour retrouver les détails de ces crashes…
Cessna 310 dans le bush australien, Douglas C-47 posé dans le relief canadien, B-24 Liberator dans la jungle de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, Cessna T50 Bobcat perdu ans la toundra de l’Alaska, F-4U Corsair gisant au fond des eaux à Hawai, Curtiss C-46 Commando vautré dans le chaos rocheux du Manitoba, Avro Shackelton recouvert par les sables du Sahara… Superbe ! ♦♦♦