L’alerte avait été donnée sur ce site en octobre dernier (L’IASA mis en stand-by) mais la situation ne s’est pas améliorée pour l’Institut pour l’amélioration de la sécurité aérienne (IASA). Les parrains, avec leurs promesses de participation financière, étaient nombreux à se pencher sur le berceau à sa naissance, suite à une recommandation du sénateur Belot dans son rapport de 2004. Ils étaient beaucoup moins nombreux ces derniers mois à son chevet, une fois les projecteurs médiatiques repartis !
Fin décembre, l’IASA – dont la création avait été confiée à l’Aéro-Club de France, une décision pas forcément bien vue de certaines fédérations – a cessé de vivre dans l’indifférence générale, un symbole de l’intérêt national pour la « culture de la sécurité » dans un pays loin d’être le meilleur dans ce domaine, que ce soit dans l’aviation générale ou dans l’aviation commerciale. Il y a souvent les propos et… les actes !
Malgré les efforts d’Alain Jamet, cheville ouvrière de l’IASA pour réaliser
– malgré une activité à temps très partiel – une série de vidéos pédagogiques sur différents thèmes liés à la sécurité des vols (les règles d’avitaillement, gérer le mauvais temps en navigation, éviter le second régime, les pertes de référence visuelle, les vrilles stabilisées, le parachute pyrotechnique, etc.), les moyens financiers ont fini par manquer à la très petite équipe opérationnelle de cette « Fondation dédiée à la sécurité de l’aviation légère », approuvée « par les pouvoirs publics et par l’ensemble de la communauté concernée » à sa création.
Il y a quelques mois, Patrick Gandil, patron de la DGAC, avait adressé un courrier au Conseil national des fédérations aéronautiques sportives (CNFAS, regroupant toutes les fédérations aéronautiques et sportives en France : FFA, FFVV, FFPLUM, FFAM, FFG, FFP…), afin « de trouver un accord commun pour assurer un mode de fonctionnement durable et lui permettre de poursuivre ses travaux ». La réponse des fédérations a visiblement été claire… ♦♦♦
PS : heureusement, il reste possible de consulter les vidéos…
Lien vers les vidéos de l’IASA
manu dit
bonjour à tous, un des nombreux exemples du naufrage administratif français est relaté ici. incapable de prendre et assumer ses responsabilités, le gouvernement ne peux qu’émettre des voeux pieux qui ne sont pas suivis d’effets. Dommage qu’encore une fois nous n’assistions qu’à l’émission de fausses bonnes idées n’ayant pour unique but que de rassurer ceux qui les émettent et ceux qui s’y rallient. Ces derniers n’ayant même pas la décence d’honorer leurs engagements, financiers pour cet exemple.