En février 2013, Bill Harrelson a décroché un record du monde de vitesse sur l’axe île de Guam-Jacksonvill (Floride) en parcourant les 13.060 km en 38h29 aux commandes de son Lancair, à une vitesse-sol moyenne de 183 Kt. Mais suite à du mauvais temps, il avait dû renoncer à son tour du monde par les pôles.
Le 28 décembre 2014, il est donc reparti sur ce objectif avec une série de vols de longue distance à bord de son 6ZQ, partant de Kinston (USA) pour rejoindre Montevideo (Uruguay) dans un premier temps, soit 5.345 nm en 28h00. De Mondevideo, il a rejoint Punta Arenas (Chili) après 1.329 nm parcourus en 7h00 pour atteindre la pointe sud du continent américain.
L’étape suivante l’a vu rejoindre Hamilton (Nouvelle-Zélande) par le pôle Nord, soit 5.386 nm en 27h00 de vol, avec des difficultés liées à la fatigue des deux premières étapes et aux conditions météo régnant dans le secteur, sans parler du « relief » pouvant atteindre 9.000 ft. La quatrième branche a permis de relier la Nouvelle-Zélande à Honolulu, soit 3.800 nautiques en 20h30 de vol, essentiellement au-dessus de l’eau. Cinquième branche avec une directe vers l’Alaska en seulement 14h00 de vol pour 2.687 nautiques. Sixième étape effectuée le 21 janvier, depuis l’Alaska jusqu’à Kinston à nouveau mais via le pôle Nord, soit 4.800 nautiques en 24h30 de vol, avec de très basses températures et très peu de lumière de jour…
Pour ces virées sur longues distance, Bill Harrelson a utilisé son Lancair IV motorisé d’un Barrett IO-550 de 310 ch, sans turbocompresseur. Des vols ont été effectués au FL180 avec oxygène. Le pilote étant un ancien pilote de ligne, il est habitué aux « longs-courriers »… Pour déposer la demande de records, quatre enregistreurs de vol étaient à bord. A la masse maximale, le pilote automatique « déclenchait » et il a fallu « piloter à la main » certains débuts de vol, avion à la masse maximale avec les pleins complets, avant que le PA ne consente à « prendre la main ». 360 US Gallons (1.360 litres) étaient embarqués dans les 9 réservoirs de la cellule, avec quasiment aucun « non-consommable ». Avec une consommation horaire oscillant de 30 à 40 litres, l’autonomie de son Lancair IV dépasse les 38 heures. ♦♦♦