L’Autorité australienne a publié sa décision finale concernant l’utilisation des moteurs Jabiru. Ceci fait suite à « un grand nombre de pannes moteur ou de pertes de puissance, dont certains cas ont mené à un atterrissage forcé ». Selon la CASA, plus de 45 incidents en vol ou au sol ont été enregistrés en 2014 (problèmes de carter, de soupapes ou de cylindres). Ceci concerne plusieurs types de Jabiru et si toutes les activités ont été concernées, de nombreux cas sont liés à un usage en école. La consultation de son premier projet de restrictions a entraîné la réception de 630 commentaires.
En collaboration avec Jabiru, la CASA a lancé une étude pour identifier les causes des problèmes, comprendre comment sont utilisés les appareils et quelles procédures appliquer au niveau de l’entretien et du suivi des moteurs. En attendant les conclusions, des limitations ont été mises en place pour « réduire les risques des tiers au sol et des élèves-pilotes en vol solo ». L’équipage des appareils motorisés Jabiru doivent « comprendre et accepter le risque » d’une possible panne moteur.
Les limitations sont les suivantes :
– vol limité au jour, sous régime VFR.
– appareil devant être piloté de telle façon, qu’à tout moment, il soit à portée d’une zone d’atterrissage hors zone habitée.
– signature par les passagers et élèves d’un document précisant qu’ils sont conscients des risques d’une panne moteur.
– les élèves pilotes doivent avoir récemment suivi avec succès des exercices de pannes moteur avant tout vol solo.
Par rapport au premier projet, l’interdiction des vols solo d’élèves-pilotes a été supprimée, ce qui avait des conséquences importantes sur la formation en école, les élèves ne pouvant plus être lâchés… ♦♦♦