Ces dernières années, la Fédération française aéronautique (FFA) s’est lancée dans une nouvelle voie avec des « principes d’orientation stratégique » votés à l’unamité par le comité directeur en décembre 2013 et à nouveau validés au comité directeur de mars 2014. Il ne s’agit pas d’accords avec des sponsors, pour une opération ponctuelle (Hop ! pour le Tour aérien des jeunes pilotes) ou sur la durée (Total), mais de prises de participations financières dans des sociétés.
L’idée est de ne plus subventionner les activités de certaines sociétés mais d’entrer, selon une formule capitalistique, dans la structure de plusieurs intervenants ayant des activités liées à l’activité fédérale (évenementiel, informatique, formation), afin de réaliser des placements avec plus ou moins de risques. Ainsi, en mars dernier, les membres du comité directeur ont donné les pleins pouvoirs au bureau directeur pour mener des négociations confidentielles avec différents acteurs aéronautiques pour établir des liens capitalistiques ou commerciaux
– la ratification finale a posteriori revenant au comité directeur une fois les négociations abouties. Le budget d’investissement s’établirait à 500.000 €.
Pour la facette formation, le partenariat n’est pas un secret depuis longtemps, avec une importante prise de participation fédérale dans l’Institut aéronautique Jean Mermoz (IAJM). Désormais, elle détient directement 49% de cette société spécialisée dans les formations aéronautiques et a pris de plus des participations dans la holding détenant les 51% restants
– ce qui lui a permis d’en tirer un dividende exceptionnel, en 2013, d’un montant de 382.000 €.
Fin 2013, la FFA a ainsi augmenté sa participation (de 40 à 49%) dans l’Institut Mermoz, suite à la liquidation judiciaire de l’Ecole de pilotage Amaury-de-la-Grange (EPAG) après le retrait du groupe Air France du pôle IAAG-EPAG et alors que l’Institut aéronautique Amaury-de-la-Grange (IAAG) détenait 60% des parts de le l’Institut Mermoz. Ainsi, avec un siège au conseil d’administration de l’IAJM depuis des années, la fédération a accru la place de l’Institut Mermoz dans ses dispositifs fédéraux, d’où la réalisation par Mermoz d’une solution eLearning pour les théoriques PPL(A) et LAPL(A) alors que par le passé, l’Institut Mermoz se concentrait surtout sur les formations professionnelles.
Aussi, la FFA entend à l’avenir diffuser différents produits de formation (carnet de vol, livret de progression, etc.) à destination de ses clubs et licenciés, avec de préférence les produits diffusés par ses partenaires stratégiques suite à un partenariat au niveau de la conception des produits, comme l’eLearning envisagé pour la formation théorique des élèves-pilotes suite à l’Aircrew de l’EASA qui prévoyait 100 heures de formation théorique – projet reparti pour amendement avec un retour au plus tôt en avril 2018.
Pour les autres facettes stratégiques (événementiel et informatique), des négociations sont en cours, relatives notamment aux championnats du monde de voltige organisés par la FFA à Châteauroux-Déols en août prochain. D’autres dossiers en négociation actuellement concernent des solutions informatiques globales, comprenant notamment la gestion des clubs et la réservation des vols – la FFA a « raté la marche » au lancement d’Openflyers
– ou encore la préparation des vols (Mach7). D’autres accords envisagés seraient au point mort notamment avec une revue aéronautique ou avec F-Aero, déjà partenaire fédéral pour différentes applications à l’usage des pilotes dont CarteAero. ♦♦♦