Plusieurs appareils se sont lancés aux trousses de l’Icon A5 d’Icon Aircraft (Etats-Unis), en provenance notamment de Nouvelle Zélande (le Wave de la société Vickers) ou de Finlande (avec l’Atol d’AtolAvion). Réalisé essentiellement en bois et habillé de composites, ce dernier est un biplace côte-à-côte motorisé par un 912iS, à train tricycle rétractable. La verrière est articulée à l’arrière, emportant à l’ouverture le tableau de bord afin de permettre un accès à bord « les pieds secs » après avoir « beaché » l’appareil sur une plage. L’équipement standard comprend le système de repliage des voilures et les doubles commandes. Venant de Finlande, l’appareil est également proposé sur skis…
L’Atol n’est pas vraiment une nouveauté car la conception, due à Markku Koivurova, a débuté en 1984. Le premier vol terrestre du prototype a lieu le 23 mai 1988 et le premier vol à partir d’une surface aquatique le 20 octobre. En 1989, 5 kits sont vendus tandis que le prototype est détruit par un orage. Un second prototype est alors construit et la production relancée en 1990 avec 5 kits livrés en 1991.
Il faut attendre 2011 et la création d’AtolAvion pour que le programme s’accélère, avec un nouveau prototype au fuselage rallongé de 1 mètre, pour améliorer le comportement (stabilité longitudinale) et sans doute donner du bras de levier à la profondeur pour contrer les inévitables couples en tangage dus à la surélévation de l’axe moteur, inconvénient de la formule commune à de nombreux hydravions, même si l’empennage horizontal a bien été placé dans l’axe de l’hélice. Les premiers essais aquatiques ont été menés le 14 décembre dernier, sur la rivière Kemijoki, située sur le Cercle artique. La production sera lancée en 2015.
Le biplace est prévu pour être diffusé en ULM (495 kg maximum) ou LSA (à 650 kg), avec des masses à vide respectives de 320 et 340 kg, la structure étant identique aux deux modèles, seul l’équipement étant plus important sur le LSA. Pour le voir « cerfifié » comme LSA en Europe, il faudra sans doute encore attendre un certain nombre de mois, afin que l’EASA puisse revoir sa copie réglementaire pour que le coût d’un tel processus soit supportable économiquement.
Les deux sièges de l’Atol ont été décalés de 30 cm pour offrir plus de largeur à l’équipage au niveau des épaules. Avec son 100 ch à hélice tripale à calage fixe, l’Atol doit croiser à 170 km/h. L’autonomie de 5h00 et la distance franchissable de 750 km sont permis par le réservoir de… 140 litres. Le prix de base est de 125.000 euros HT. Le carnet de commandes pour 2015 est quasi-complet avec 2 machines encore disponibles, avant une augmentation des tarifs (139.000 € HT) programmée au 1er mai prochain. ♦♦♦