Nicolas Baldeck propose un anémomètre donnant le vent en temps réel, « n’importe où, même là où il n’y a ni électricité ni internet ». Le capteur est constitué d’un petit anémomètre à implanter là où on le souhaite. Ses dimensions sont de 30 x 20 cm pour une masse de 300 grammes. Il communique la vitesse et la direction du vent, la force des rafales mais aussi la pression atmosphérique du lieu.
Le Pioupiou est auto-alimenté, puisant son énergie grâce à un petit panneau solaire intégré, avec des batteries si les conditions de luminosité sont mauvaises à certains moments de la journée. Son point fort, le système n’a besoin ni du Wifi ni du réseau 3/4G pour transmettre ses données. Le Pioupiou se connecte automatiquement à internet via le réseau Sigfox, une technologie radio nationale dont l’abonnement coûte 20 € TTC par an.
La couverture du réseau Sigfox couvrirait 79% des sites de décollage de vol libre, 90% des aérodromes, 83% des bases ULM et 93% des terrains d’aéromodélisme. Pour un montant de 199 € à l’achat, il est alors possible d’accèder ainsi à ces données directement sur le site pioupiou.fr depuis un ordinateur, une tablette ou un smartphone, ou en intégrant le module Pioupiou sur son site internet ou celui de son club.
Si un tel système ne peut intéresser un club installé sur une plate-forme bénéficiant d’une station météo avec Métar et Taf tout au long de la journée, ou d’un Atis diffusé par téléphone, cela peut être utile à des pratiquants implantés sur un aérodrome non contrôlé ou une base ULM, éloigné de toute station météo. En accédant aux données du vent depuis chez soi, spécifiquement à son propre terrain d’attache, cela peut par exemple éviter un déplacement inutile si le vent s’avère trop important ou mal axé par rapport à la piste ou à ses propres compétences
L’objectif du développeur est de créer un « réseau universel d’observation du vent, fédérant tous les usagers », pour « démocratiser la mesure météo ». Un premier pas a donc été fait. Il resterait, dans l’idéal, à rajouter un capteur pour la visibilité et le plafond et l’on pourrait ainsi s’affranchir de Météo-France dont le nombre de stations est en diminution, créant au passage un désert météo dans certaines régions ! ♦♦♦