Cela fait plusieurs années que la réflexion est menée et le processus lancé avec des discussions entre la FFPLUM et la DGAC afin de faire évoluer les conditions pour devenir et demeurer IULM, alias instructeur ULM. L’objectif visé est de standardiser les formations IULM pour éviter notamment une disparité des niveaux des instructeurs au niveau national – seraient également « visés » les instructeurs avion se transformant en IULM avec un nombre d’heures d’ULM jugé trop faible et n’ayant pas compris « la philosophie ULM »…
Actuellement, en étant simplement breveté ULM, il faut réaliser une évaluation théorique et pratique, suivre une formation pratique (pédagogie en vol…) en tant qu’élève-instructeur aux côtés d’un instructeur puis exercer en tant qu’instructeur stagiaire avec un vrai élève à bord pour, au final, passer un test afin de devenir instructeur « titularisé ». Cette formation comprend également quelques dizaines d’heures de cours théoriques à donner à des élèves. La formation complète peut ainsi s’étaler sur plusieurs mois.
Pour les instructeurs avion ou planeur, la transformation – sur la base d’une expérience réelle en ULM – peut se faire directement en une seule journée avec le passage en direct du test final : à savoir, essentiellement un cours au tableau sur un thème donné, une visite prévol pédagogique, un vol de contrôle comme pilote (maniabilité) et un vol comme futur instructeur avec une leçon à donner en vol après briefing et avant débriefing.
L’an prochain, à une date qui n’est pas encore fixée – les nouvelles orientations déterminées entre fédération et administration de l’Aviation civile n’étant pas encore totalement figées ou officialisées – ces conditions devraient changer. Tout d’abord, les passerelles entre FI(A) et IULM et également entre ITV et IULM devraient disparaître. Tout futur instructeur ULM devra suivre le curcus complet, qu’il soit déjà instructeur dans un autre domaine (avion, planeur) ou non.
Donc, « courant 2015 », pour devenir IULM, il faudra suivre un cursus qui pourrait (conditionnel) être le suivant :
– évaluation théorique et pratique dans la structure du candidat instructeur, niveau contrôlé en vol avant le stage de formation par un « expert », avec constitution d’un panel d’experts fédéraux.
– suivi du stage comme instructeur stagiaire, sous la supervision d’un instructeur ULM, avec la nécessité de mener à bien la formation, c’est-à-dire jusqu’au brevet complet et acquis, d’au moins deux élèves.
L’évolution souhaitée par la FFPLUM portant également sur la « prorogation » des IULM, cette dernière devrait (conditionnel) également être modifiée. Actuellement, celle-ci est constituée d’une journée de « réactualisation » au sol (un vol de contrôle demeure facultatif) et ce tous les deux ans. La nouvelle version devrait être une prorogation tous les trois ans mais avec un vol de contrôle rendu désormais obligatoire. Dans les deux cas, aucune activité d’instruction n’est à justifier durant la période de validité de la qualification d’IULM. ♦♦♦