Au salon de Blois 2013, le constructeur italien Promecc (connu pour ses ULM Sparviero et Freccia), représenté en France par Icarela (Jean-François Ledru), exposait comme en 2012 une version à train rentrant de son Freccia, prévu en catégorie LSA (600 kg) avec une certification européenne CS-LSA annoncée comme « étant en cours ».
Un acheteur français a alors passé commande avec une livraison annoncée pour « dans trois mois », soit avant la fin de l’année 2013. En octobre 2014, soit près d’un an après la première date annoncée par le constructeur, ce client n’a toujours pas reçu sa machine malgré plusieurs dizaines de milliers d’euros d’acomptes versés et ce, après de multiples promesses faites au fil du temps par le constructeur, avec pour justification initiale des modifications à apporter au train rentrant.
Depuis ces derniers mois et après trois années de relations plus ou moins « particulières » avec Promecc, Icarela ne représente plus la marque – après divergence de vue avec le constructeur et des arriérés de commissions commerciales portant sur plusieurs machines – même si Jean-François Ledru tient à suivre les dossiers encore en cours passés via sa société qui poursuit son activité avec des modèles d’autres constructeurs. En septembre 2013, le second distributeur français (Gérard Landri) avait déjà jeté l’éponge – ou est-ce le constructeur qui avait mis fin à son contrat de distribution ? Après plusieurs réseaux de vente mis en place en France depuis les débuts de Promecc, pour finir par ne retenir que deux distributeurs, une vingtaine de SP10 Sparviero et 6 ou 7 Freccia ont déjà été livrés en France à ce jour.
Le constructeur, représenté par son patron Mauro Donno, n’a donné aucune information au client attendant son Freccia RG depuis la fin 2013 pas plus qu’au représentant français. Contacté par nos soins ces derniers jours, Mauro Donno nous a confirmé par écrit ne pas souhaiter rembourser ce client mais proposer une « date de livraison de l’avion » sans préciser un calendrier…
A ce jour, le Freccia RG n’est pas certifié CS-LSA par l’EASA. Seulement quatre appareils ont été certifiés par l’EASA dans cette catégorie et le « ticket d’entrée » pour un constructeur a été évalué entre 500.000 et 700.000 euros par différents constructeurs afin de mener à bien le programme de certification, comprenant essais statiques et dossiers techniques à fournir. Au vu du marché, actuellement plutôt amorphe, un tel investissement n’est pas évident à amortir. Il n’est pas certain que Promecc puisse mener à bien un tel dossier de certification tandis que le patron annonce développer une nouvelle machine.
Dans tous les cas, le fait que Promecc ne tienne pas ainsi ses engagements vis à vis d’un client ayant commandé et versé un acompte important, voire de fournisseurs ou revendeurs attendant leur commission, ne va pas améliorer sa crédibilité… ♦♦♦
FAERO dit
Espérons que tout rentre asap dans l’ordre quant aux commandes passées et les acomptes versés…