Il ne reste plus qu’un seul Hawker Typhoon Mk IB au monde… Ce puissant monomoteur de la Dernière Guerre est entré en service en 1942, devant remplacer chez le constructeur Hawker le Hurricane, célèbre depuis la Bataille d’Angleterre mais déjà dépassé en 1940. Les premiers Typhoon bénéficiaient d’une porte latérale, type automobile, pour accèder au cockpit. Celle-ci sera remplacée par la suite par une verrière bulle coulissante plus classique.
Mais à moyenne et haute altitudes, le Typhoon va se révéler insuffisamment performant, poussant la Royal Air Force à l’utiliser à basse altitude. Ainsi, d’intercepteur, l’appareil va passer au rôle d’avion d’attaque au sol pour s’y faire remarquer, notamment lors d’opérations au-dessus de la Normandie en préparation du Débarquement. Avec ses canons de 20 mm, ses bombes ou ses roquettes, le Typhoon va largement participer aux combats de la libération de la France, aux mains de pilotes anglais ou canadiens. C’est le premier appareil allié pouvant rivaliser avec le nouveau chasseur de la Luftwaffe, le Focke-Wulf FW-190 entré en service en 1941 pour prendre la relève du Messerschmitt Me-109.
Poursuivant le développement de nouveaux modèles, le bureau d’études de Hawker va améliorer le Typhoon pour donner naissance au fameux Tempest, dont il partage l’énorme entrée d’air ovale, placée sous la casserole de l’hélice. A noter, un ou deux Tempest seraient en restauration dans le monde, avec une possible remise en état de vol malgré un moteur capricieux, le fameux Napier Sabre, un 24 cylindres à soupapes louvoyantes devant développer près de 2.200 ch…
L’unique exemplaire complet du Typhoon IB n’a jamais connu le combat aérien. En 1944, l’appareil a en effet été envoyé par bateau aux Etats-Unis afin d’y être évalué dans le cadre d’échanges techniques entre Grande-Bretagne et Etats-Unis, passant ensuite dans les mains de la Smithonian Institution. Il aurait pu ainsi arriver par la suite dans les halls d’exposition du National Air & Space Museum à Washington mais, en 1967, la Smithonian l’a offert au Royal Air Force museum, l’appareil retraversant l’Atlantique Nord pour revenir en Grande-Bretagne. Outre-Manche, il sera ainsi l’une des vedettes lors des commémorations du Jour J en 1994.
Le 6 juin dernier, le musée de l’Aviation et de l’Espace, implanté à Ottawa, Ontario (Canada), a reçu le monomoteur en prêt pour deux ans. Le MN235 a ainsi de nouveau retraversé l’Atlantique Nord ! ♦♦♦
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Photos musée de l’Aviation et de l’Espace du Canada et issues du net