Dans sa collection Aérodromes, l’association Anciens Aérodromes a publié dernièrement un fascicule sur l’histoire de Meaux-Esbly. La création de cet aérodrome remonte à 1935. Henri Mignet, le concepteur du HM-14 Pou-du-Ciel – qui lancera réellement la construction amateur en France (« Si vous savez clouer une planche, vous savez construire un Pou-du-Ciel ! ») – achète alors un terrain en bordure de la nationale reliant Meaux à Esbly. Pour mener les essais de ses prototypes, il construit un hangar. L’aéro-club de Meaux, à la recherche d’une plate-forme, s’implante à ses côtés. Nous sommes alors en pleine Aviation Populaire, mouvement lancé par Pierre Cot en vue de former un maximum de pilotes dans les aéro-clubs pour préparer le conflit mondial qui s’annonce déjà…
Peu avant la Seconde Guerre mondiale, les avions école et de voyage de l’aviation de tourisme vont ainsi laisser place aux chasseurs de l’armée de l’Air, dont des Dewoitine D-520 devant assurer entre autres la protection de la capitale. Durant la Bataille de France (mai 1940), c’est à partir de ce terrain qu’Antoine de Saint-Exupéry décolle pour une « mission sur Arras » qui donnera naissance à un ouvrage célèbre. Durant l’Occupation, la plate-forme de Meaux-Esbly est remise en culture avant de retrouver une activité aérienne à la Libération.
En 1947, le terrain est à nouveau actif pour l’aviation légère, avec les inévitables Stampe SV-4 utilisés par les aéro-clubs pour la formation de base des pilotes. L’activité bat à nouveau son plein car il faut former des pilotes pour l’armée de l’Air et pour la compagnie Air France. De nos jours, avec ses quatre pistes perpendiculaires en herbe et sa poignée d’aéro-clubs, Meaux-Esbly demeure l’un des terrains d’aviation générale en région parisienne… ♦♦♦
Meaux-Esbly, 60 pp, 8,00 euros. Contact : news@anciens-aerodromes.com
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