Le pilote décolle pour rejoindre un terrain à une quinzaine de minutes de vol. Il navigue à une hauteur de 2.000 pieds puis il descend à 1.000 pieds et altère le cap vers l’ouest pour contourner une masse nuageuse. Il reprend ensuite le cap vers sa destination, mais constate « l’arrivée d’entrées maritimes ».
La visibilité se réduit fortement et il ne parvient pas à localiser l’aérodrome. Il met le cap au sud et poursuit sa descente progressivement vers une hauteur de 300 pieds, envisageant de rejoindre la côte et de la suivre jusqu’à un aérodrome de déroutement. Il essaye de contacter ce dernier, sans succès. La nuit approchant et jugeant qu’il ne dispose pas d’assez de temps pour rejoindre un autre aérodrome il décide d’atterrir dans un champ. Au roulement, l’avion heurte une clôture.
En décidant de ne pas faire demi-tour quand les conditions le permettaient encore, ce pilote a pris des risques.
Voici quelques connaissances que vous devez connaître :
– L’être humain à une tendance naturelle à sous-estimer les risques :
« T’inquiète, j’en ai vu d’autres ».
– La conscience des risques est proportionnelle à l’expérience :
« C’est bizarre, il commence à faire nuit sous ce nuage ! ».
– La pression nous pousse à ignorer certains risques :
« Il ne fait pas si mauvais, ça va passer ».
– Le fait d’être aux commandes peut entraîner une fausse sensation de maîtrise :
« Je vais pas me laisser em… par quelques stratus ».
– Les adolescents peuvent rechercher des sensations fortes (sentiment d’exister) :
« J’ai fait du rase-mottes, quel pied ».
– Avant toute autre fonction, vous êtes d’abord un gestionnaire de risques :
« Je vais reprendre un peu de carburant ». ♦♦♦
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