Le programme du Perlan 2 se poursuit en Amérique du Sud.
Le programme d’études du phénomène d’onde orographique avec le planeur stratosphérique Perlan 2 se poursuit au-dessus des Andes. Après des vols l’an passé, ayant permis de décrocher le record du monde d’altitude avec 52.172 ft (soit 15.900 m), l’équipe est passée comme avion remorqueur d’un Pawnee PA-25 modifié à un monoturbopropulseur Grob Egrett…
Le 14 août dernier, ce dernier a largué le Perlan 2 à 40.000 ft (12.000 m). Sur la vidéo ci-dessous, on note la courbure de l’horizon terrestre. Un second vol (le 48e du programme) a été effectué le 17 août avec un largage à 44.000 ft. Les prévisionnistes météo n’avaient pas prévu d’onde et le vol était une prise en main de l’appareil pour l’équipage avec le remorqué le plus haut jamais réalisé, avec la nécessité d’appréhender progressivement le vol stratosphérique.
Avec la turbine de l’Egrett, le remorqué jusqu’à 40.000 ft a été effectué en 45 mn depuis le décollage, soit un taux moyen de près de 1.000 ft/mn (5 m/s). Le vol en plané a duré près de 3h00. Pour ces vols, la roue principale du Perlan 2 a été gonflée à l’azote. Avec l’élévation de la vitesse vraie avec l’altitude, une analyse des réponses de la structure a été à nouveau menée pour éviter tout problème de flottement.
La caméra en sommet de dérive du Perlan 2 a bénéficié d’un nouveau circuit de réchauffement, avec des températures de -50°C. L’équipage a encore rencontré des problèmes de givrage des hublots, limitant la visibilité vers l’extérieur, et malgré un nouveau système mis en place.
Le 20 août, le largage est intervenu à 42.800 ft. Le phénomène d’onde était faible. Le vol a duré 5h20 avec des températures de -60°C. Ce troisième vol a compris la mise en activité d’excitateurs placés sur la cellule pour obtenir des données concernant la réponse de la cellule au phénomène de flottement. La fin du vol a consisté à simuler une descente d’urgence depuis 40.000 ft avec un taux de chute maintenu de 2.500 ft/mn. L’équipage a encore dû gratter du givre pour obtenir une visibilité acceptable malgré la redescente dans une masse d’air plus chaude. A l’atterrissage, le pneu principal était à plat. ♦♦♦
Photos © Perlan Project