Un Tecnam P2006T sans pilote…
Si les drones ont le vent en poupe ces derniers temps, pour des usages civils ou militaires, ce sont ces derniers qui évidemment disposent des budgets les plus importants… Et pour gagner du temps, il s’agit non pas de partir de la feuille blanche mais de trouver une plate-forme aéroportée déjà existante et de la transformer en drone avec l’installation de multiples capteurs. Des constructeurs d’avions légers ont ainsi décroché des marchés avec des versions de leurs modèles pilotés au départ puis se transformant en drone… sans pilote à bord. On peut citer le cas de Diamond Aircraft.
Dernier modèle en date à arriver sur le marché, un Tecnam P2006T dévoilé ce jour par Indra, un puissant groupe multi-activités implanté en Europe et en Amérique latine, comptant 39.000 employés dans 46 pays. Avec ce bimoteur Rotax baptisé Targus, le groupe entend répondre à un appel d’offres concernant Frontex. Il s’agit de proposer un appareil de reconnaissance maritime au prix de… 6 millions d’euros l’unité.
Le Targus offre une autonomie de 12 heures, avec des coûts d’exploitation considérés comme imbattables à raison de 32 litres de sans plomb par heure de vol. Le prototype a déjà volé et le programme se trouve à la phase de certification, avec en projet une unité de production à Lugo, en Galicie. Ce type d’appareil a pour objectif de surveiller les frontières maritimes, notamment en Méditerranée avec l’immigration clandestine, et aussi les zones d’exclusion situées à 200 miles des côtes. Une version de reconnaissance est prévue avec radar et capteurs infra-rouges. ♦♦♦
Harris Osage dit
Cher Redaction…attention aux conclusions hâtives !…. je vous rappelle que les drones ne sont pas autorisés dans l’espace aérien contrôlé et que l’utilisation des OPV (Optional Piloted Vehicle), c’est à dire les machines ULM OU AG pouvant être teleopéré mais devant garder obligatoirement la possibilité d’être piloté par un humain, contourne certes la capacite réglementaire en terme d’airworthiness liability acceptance d’effectuer des missions dans l’espace aérien contrôlé mais reste a solutioner la pleine utilisation de l’avionique embarquée (PA 3 axes mandatory double flux, transpondeur mode S doublé, 2 radios, TCAS ET EGPWS mandatory, etc..) et Lé durcissement des retours data, controle et flux video, le protocole software et hardware « fail safe » et l’obligation d’un recovery balistic System embarqué…bref ce n’est pas encore pour demain…et je ne parle pas des performances des machines en N-1 ou en tres chaud-très haut (saint Abaque, priez pour nous :-)…quand a frontex (je suis evaluateur !!!) il n’achète pas de machines…