Les fédérations et la DSAC, au sein de l’Instance de Sécurité de l’Aviation de Loisir (ISAL), travaillent à concevoir des campagnes de promotion de la sécurité. Pour l’avion, la campagne 2015 s’intitule « Autour de la piste ».
Les « deux missions de l’Autorité en matière de sécurité sont la conformité réglementaire et la promotion de la sécurité. La première vise à s’assurer que les règlements sont respectés, et la seconde, à porter des messages de nature à développer la culture de la sécurité ».
En relation avec la FFA pour relayer les messages auprès des pilotes, la DSAC a prévu trois campagnes Avion cette année. Portant sur les « compétences techniques du pilote d’avion, elles visent à réduire les accidents à l’atterrissage. En effet, atterrissages durs et sorties de piste sont de loin les accidents les plus nombreux. S’ils n’ont généralement pas d’autres conséquences que matérielles, ils représentent un coût important pour les aéro-clubs, en plus d’être un traumatisme pour les pilotes ».
Chaque campagne est constituée d’une affiche réalisée par Deymo et d’un livret explicatif.
– Vitesse d’évolution et marges de sécurité : les vitesses d’évolution sont déterminées par un rapport à la vitesse de décrochage de la configuration désirée. Ce rapport est de 1,3 en approche finale, soit ailes horizontales, et de 1,45 dans les évolutions en tour de piste, histoire d’avoir une marge par rapport au décrochage lors des virages, avec facteur de charge.
– Plan d’approche : étalonnez votre perception. Il s’agit d’aider à bien visualiser le plan d’approche afin de maintenir ce dernier constant durant l’approche finale, et donc savoir détecter tout écart le plus tôt possible.
– Transition approche stabilisée-toucher : déjà abordée par Alain Jamet (ex-IASA) lors d’un séminaire Sécurité fin 2014, cette campagne précise « la représentation qu’un pilote devrait avoir de l’atterrissage pour réduire les risques d’atterrissage dur et de sortie de piste, et faire en sorte que la transition de l’approche stabilisée jusqu’au toucher ne soit pas subie mais pilotée ».
Cette technique préconisée dans le manuel de l’instructeur de l’ENAC (édition 2014, leçon 16) diverge de celle indiquée dans nombre de manuels, avec une manoeuvre comportant un palier de décélération. La nouvelle technique prévoit que la « trajectoire d’approche finale, jusqu’au toucher, devrait être toujours descendante ». Il n’est donc pas souhaitable de rechercher le « kiss-landing », le train d’atterrissage étant dimensionné selon la norme pour encaisser 600 ft/mn. Peu avant d’arriver sur le point d’aboutissement, pour ne pas impacter le sol à cet endroit, la trajectoire s’oriente vers le point de toucher. Cette transition doit se faire avec l’assiette garantissant le toucher sur le train principal (avion à train tricycle). A voir à l’usage… ♦♦♦
Lien vers les affiches et livres sur le site de la DGAC
Stéphane Hunault dit
Etonnante cette mention « La nouvelle technique » en évoquant la transition approche stabilisée-toucher. Combien de temps une technique doit-elle conserver le titre de nouvelle ?… Dans ce cas précis, on parle au moins de 6 ans !
En effet elle était déjà décrite dans ce même guide de l’instructeur du SEFA (c’est comme ça que l’ENAC s’appelait à l’époque) version 2008, page 03-15-P2 – le tout premier schéma, vous ne pouvez pas le louper.
C’est marrant quand même, c’est ce même guide dont beaucoup de chefs pilotes d’aéroclubs se vantent de suivre les préceptes comme ceux de la Bible !
Jusqu’à vous qui qualifiez cette technique de « nouvelle » au prétexte que vous ne la découvrez que maintenant…
Un peu navrant mais tellement à l’image de notre niveau de formation de pilotes actuellement.
Stéphane Hunault dit
J’adore les termes « La nouvelle technique… » en parlant de la transition approche stabilisée – toucher. Cette « nouvelle » technique était déjà décrite dans le même guide de l’instructeur du SEFA (à l’époque ça s’appelait encore comme ça) version sept 2008, leçon 15, page 03-15-P2… Je n’ai pas le courage de chercher, mais je ne serai pas étonné outre mesure qu’elle ait déjà figuré dans les versions précédentes de ce manuel dont tellement d’aéroclubs se réclament !
Ce n’est pas parce qu’on découvre un beau jour une technique que celle-ci est forcément nouvelle.