Le pilote rencontre du mauvais temps alors qu’il approche de sa destination. Il n’a vraiment pas envie renoncer à son voyage et il pense insister un peu. Il se souvient alors du scénario d’accident caractéristique dans lequel il se trouve avec ses différents facteurs : pression, dégradation météo… Il décide de faire demi-tour…
Vous est-il déjà arrivé de renverser votre tasse de café, ou de vous tromper d’adresse et arriver en retard à un rendez-vous important ? De tels évènements, anodins dans notre vie courante, ne le sont plus du tout lorsque nous enfilons notre combinaison de pilote. Une petite erreur de décision nous emmènera sous le vent d’une crête, une mauvaise appréciation de la météo nous conduira dans le mauvais temps, une pression trop importante et un pilote novice manquera son atterrissage. Le crash aérien le plus important à ce jour a pour origine une simple incompréhension entre un pilote et un contrôleur aérien.
Au volant de notre voiture les panneaux routiers nous préviennent des dangers et quand une alarme clignote sur notre tableau de bord, nous nous arrêtons sur le bord de la route. Une fois en vol, il n’y a plus de panneaux qui nous avertissent d’un danger ou de lignes jaunes à ne pas franchir, et quand un voyant rouge clignote, il n’y a pas toujours une piste à proximité. C’est à nous pilotes de fixer nos limites alors que beaucoup de facteurs nous poussent à en sortir.
Est-ce qu’un pilote expérimenté agit de la même manière que chez lui une fois aux commandes de sa machine ? Non, quand il vole, son comportement devient plus méthodique, plus rigoureux, son niveau de vigilance s’accroît et, dans le doute, il devient prudent, car il sait que l’écart entre une situation normale et une situation périlleuse est parfois bien mince. Cette manière d’agir pour maîtriser les risques n’est pas innée, elle s’éduque. Cette éducation à la sécurité vise la réduction des erreurs en ciblant l’origine de nos fragilités. Ces fragilités sont aujourd’hui bien connues, c’est le domaine des… facteurs humains.
Etre pilote, c’est beaucoup plus que savoir maîtriser sa machine. C’est un savant mélange qui n’est pas toujours sans risques, entre ce que vous aimeriez faire, ce que vous pouvez faire et ce que vous devez faire. Les connaissances sur les facteurs hmains, ce sont des clés qui doivent vous aider à ne pas dépasser les limites de ce que vous pouvez faire.
Votre comportement dans la vie courante est une chose que vous devez laisser derrière vous quand vous allez voler. Vous rentrez alors dans le monde des pilotes avec une manière d’agir spécifique qui s’enseigne grâce à des connaissances éprouvées sur les facteurs humains. Une bonne imprégnation des facteurs humains, c’est deux, trois ou quatre fois moins de risque d’accident d’un individu à l’autre, d’un club ou d’une école à l’autre. Performance = facteurs humains… ♦♦♦
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